Sauf erreur de ma part, ils sont 4 membres de Svoboda au gouvernement :
- Oleksandre Sych, Premier ministre adjoint
- Serhiy Kvit, Ministre de l’Éducation
- Andriy Mokhnyk, Ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles
- Ihor Shvaika, Ministre de la Politique agricole et de l’Alimentation
Sans parler du ministre de la défense (Ihor Tenyukh) qui participe aux réunions de Svoboda et du procureur général d’Ukraine (Oleh Makhnitsky) qui en est membre.
C’est votre droit le plus strict d’approuver leur présence au gouvernement ukrainien mais pourquoi la présenter comme anodine ?
Je ne sais pas si c’est authentique mais Umberto Eco évoque, dans le Pendule de Foucault, un certain Jean-Pierre Adam qui aurait fait ces calculs sur un kiosque (voir chapitre 48).
Mouais... Cette indignation nationale me paraît pour le moins sélective, sinon tout à fait téléguidée. Je n’ai pas eu le sentiments que les Français (et encore moins Copé) souhaitaient spontanément punir Israël pour les attaques au phosphore blanc sur les populations civiles ou l’Amérique qui, entre autres, a fait crever des dizaines de milliers d’enfants irakiens, sans parler des exploits sanguinaires d’Al Nosra, dûment financés par nos impôts. Je ne vais pas faire l’inventaire des saloperies qui se sont succédées ces dernières années et elles ne justifieraient pas un éventuel usage des gaz par Assad mais il faut admettre que les indignations françaises paraissent à 100% instrumentalisées par les médias et les faiseurs d’opinion. J’ai bien du mal à oublier les couveuses koweïtiennes et les ADM irakiennes. Cela ne veut pas dire qu’Assad est innocent mais devrait quand même inciter les Français à plus de circonspection.
Si je ne me trompe pas et d’après les sondages (je sais, je sais), les Français seraient les plus favorables à une « punition » du méchant Assad (ce qui, entre nous, punira sans doute plus de pauvres bougres syriens que d’éventuels coupables).
Comment interprétez-vous cette position du peuple français, apparemment bien plus belliqueuse que nos voisins britanniques ou que les Américains eux-mêmes ?
Des sondages truqués ? Une information encore plus verrouillée que chez les Anglo-saxons - soit, dans les faits, une impossibilité quasi absolue qu’une contradiction ou même qu’un questionnement soit formulé par un journaliste « de grande écoute » (voir notamment l’intervention grotesque récente de Belkacem devant une carpette de service) ? Une propension supérieure à la crédulité et au manque de sens critique ? C’est au fond assez désespérant de recevoir des leçons dans ce domaine de la part du peuple américains...