C’est-à-dire que Kuerten a quand même joué ses finales contre Bruguera, Norman et Corretja. Dans les trois cas, je pense qu’il était opposé à plus attentiste que lui. Son jeu s’appuyait notamment sur des prises de risque au service amenant des points directs ou nécessitant seulement une frappe supplémentaire, son jeu de fond de court visait à déborder plus rapidement l’adversaire plutôt qu’à remettre et user.
Ou bien mes souvenirs sont-ils plus beaux que la réalité ? Peut-être dans une certaine mesure.
Je souscris dans l’ensemble à votre analyse, mais je souligne qu’après avoir démontré l’avantage de la patience face à la fougue, vous terminez votre article en donnant vous même le contre-exemple. Car les trois victoires de Gustavo Kuerten sont les succès d’une certaine forme de fougue et d’offensive, certes pas à la volée mais tout de même. Il me semble aussi que vous avez du zapper l’accession en finale de Michael Stich, en 1996.
C’est vrai qu’on peut douter que la condition physique de Nadal soit 100 % naturelle, mais comptez sur les commentateurs de France 2 pour continuer à s’extasier, avant de l’enterrer si un dopage était avéré, comme ils s’extasiaient sur les performances de Bjarne Riis, avant de nous remontrer les mêmes images et nous dire que son dopage était évident, maintenant qu’il l’a avoué.
Alors on peut aussi dire que Bayrou est la personnalité politique la mieux appréciée des français dans les baromètres d’opinion. De toute façon ne pas diffuser son intervention alors qu’on a laissé la possibilité à Le Pen, faut m’expliquer en quoi ce serait logique et démocratique.