@mmbbb Les américains ont aussi de grands journalistes et de grands essayistes .
Je vous
rejoins sur la plupart de vos remarques.
Je pleure
quand je constate que les Américains sont très forts, et nous plutôt faibles en
comparaison. C’est comme ça dans bien des domaines, à commencer par l’information,
les médias. Quand Elon Musk envoie ses fusées en rafale et les récupère, j’en
suis estomaqué en tant qu’ancien ingénieur : c’est fou.
Les
hypothèses fantaisistes (ou non) sur le 11/09 (termites, hologrammes …) appartiennent
et renvoient déjà à un autre monde, plus proche des martiens que de notre
franchouille. L’antiaméricanisme (et la fascination morbide de nos élites face
à l’Amérique) vient de là, en grande partie.
L’avenir se
joue entre l’Amérique, la Chine, l’Afrique, l’Inde. La guerre en Ukraine est en
train de préciser le rôle que chacune de ces parties entend jouer dans cette
reconfiguration géopolitique mondiale.
Sommes-nous (France,
Europe) encore de la partie, dans la partie ? Je crains que non, que c’est
foutu pour nous. Le rôle de valets de l’Amérique, c’est tout ce qui nous reste.
Le pire est notre absence de réaction quand l’Amérique nous balance des coups
de pied dans les c……s. On est déjà presque morts.
Pour moi, le
début de la fin date de la disparition de la chanson française, à la fin du siècle dernier. Quand un peuple
cesse de chanter dans sa langue, c’est qu’il est en voie de disparaître. La culture est l’indicateur
le plus fidèle de l’état du réel.
En s’opposant à l’Amérique, aux défis de l’OTAN à leur frontière, les Russes montrent qu’ils ont encore envie d’exister, de chanter. Ils nous avaient envoyé quelques chanteurs autrefois (Ferrat, Gainsbourg, Aznavour ...) mais ça n’a pas suffi pour nous. J’ai des doutes les concernant : vont-ils aussi cesser de chanter ?
Cette loi no 73-7 du
3 janvier 1973 sur la Banque de France (ou loi Pompidou-Giscard Rothschild) a déclenché des torrents de commentaires sur
les forums, avec semble-t-il des contresens en pagaille.
Comme je ne pige pas grand-chose à l’économie,
je m’abstiendrai de participer à ce débat. La remarque de Maurice Allais (un ingénieur
de formation, je lui ferais plutôt confiance) vaut-elle condamnation de la
création monétaire par les banques privées (avec effacement des sommes prêtées
après remboursement par le bénéficiaire du prêt) ?
Néanmoins, cette dette, faut quand-même
la faire rouler, et plus les taux montent, plus le roulement devient pénible, insupportable.
Autant d’argent qui ne va pas dans les investissements publics.
Le contact humain entre un professeur et sa copie ??
Je crois
comprendre ce que vous voulez dire : être assis devant une copie chez soi
ou dans une salle de l’école, c’est pareil.
Eh bien je
ne crois pas. Entre un membre permanent (35 h) d’un établissement et un employé
à temps partiel n’apparaissant que pour faire ses 18 h, il y a une différence d’état
d’esprit, de relation avec l’école, avec les élèves et les autres enseignants.
Il y aura
toujours un collègue passant par là et s’arrêtant pour bavarder à propos de l’école
et des élèves, il y aura toujours un élève qui viendra déranger le prof. en
train de faire ses corrections. Etre sur le terrain est irremplaçable.
J’intuite
que tel n’est pas l’avis des syndicats. C’est donc que j’ai raison, les
syndicats se fichant complètement des élèves (un peu excessif sans doute, mais
c’est l’impression qu’ils donnent).
L’historique « De Gaulle et les Américains » mérite
d’être connu. De Gaulle ne célébrait pas le Débarquement, il faisiat la leçon
aux Yankees (discours de Phnom Penh) et ceux-ci n’attendaient que la première
occasion pour s’en débarrasser.
@pipiou2 « les événements de Mai 68 sont en fait un complot de juifs ayant pour objectif de renverser De Gaulle »,
Une anecdote à ce
sujet.
Etudiant soixanthuitard, je suis en voiture (une vieille R4
pourrie) chargé de transporter des valises de tracts d’une fac. à une autre.
Le conducteur de la R4 prend par erreur un itinéraire qui passe devant
une préfecture (ou un commissariat central, j’ai oublié). Un CRS nous arrête. Il découvre
les tracts qui expliquent comment confectionner des cocktails molotov.
Nous sommes conduits au commissariat et présentés au
commissaire. Celui-ci a vite fait d’identifier de futurs petits bourgeois qui
se la jouent révolutionnaires. Il nous engueule, et me balance un belle tarte
dans la face qui projette ma pipe « à la Trotsky » sous son bureau. Me
voici rempant sous le bureau pour récupérer ma pipe, en surveillant mes
arrières.
L’étape suivant est une nuit passée dans les locaux des
renseignements généraux. Je ne sais comment des étudiants ont appris notre
arrestation et en ont informé la direction de l’école d’ingénieurs où j’étudiais,
avec le conducteur de la R4. Le directeur de l’école obtient notre libération
dans la journée.
Durant toute la nuit de détention, nous avons été gardés par un flic en civil.
Il n’avait pas la langue dans sa poche et, s’emmerdant comme nous, nous a exposé sa théorie « complotiste »
de mai 68 : ce sont les banquiers juifs qui détestent De Gaulle qui ont monté cette révolte. Mon copain, le conducteur de la R4, d’origine juive
autrichienne, a particulièrement apprécié. Cela lui a donné la courante, WC porte ouverte et
sans ceinture au pantalon ni lacets aux chaussures pour s’y rendre.
Il y a quelque chose de vrai dans cette fable : les
Anglo-saxons et les banques n’aimaient pas De Gaulle, l’Etat d’Israël ne l’aimait
pas non plus, pour des raisons évidentes bien connues (le fameux qualificatif de « dominateur » du 27 nov. 1967). Que tous ces « ennemis »
(les USA …) aient savonné la planche du
Général une fois mai 68 engagé, c’eut été logique.