Les décideurs savaient dès le début que les chiffres de mortalité mettraient à mal la théorie de la pandémie , ils ont alors décidé le confinement et le sophisme qui l’accompagne : la surmortalité est faible parce que des mesures fortes ont été prises.
Et c’est là que l’a partie se complique, il va falloir démontrer que ces mesures n’ont pas d’incidences significatives .
« Quand dons les circonstances générales sont assez inquiétantes pour affecter sensiblement les vies privées , que la chose publique paraît le jouet des évènements ; quand la confiance dans les hommes et les institutions est exténuée , et que le fonctionnement des administrations , la marche des services , l’application des lois semblent livrés au caprice , à la faveur ou à la routine ; quand les partis se disputent la jouissance et les avantages inférieurs du pouvoir plutôt que les moyens qu’il offre d’ordonner une nation à quelque idée (ces sensations de désordre et de trouble ne manquent jamais d’exciter dans ceux qui les éprouvent et qui ne tirent aucun profit d’une telle dissolution , l’image d’un état tout opposé , et bientôt ) de ce qu’il faudrait faire pour qu’il s’établit .
Le régime ne tient plus alors que par trois points : les forces des intérêts particuliers qui se sont liés à son existence ; l’incertitude et la crainte de l’inconnu ; enfin l’absence d’une idée du lendemain, unique et assez précise , ou de l’homme qui représenterait cette idée .
L’image d’une dictature est la réponse inévitable (et comme instinctive ) de l’esprit quand il ne reconnaît plus dans la conduite des affaires , l’autorité , la continuité , l’unité , qui sont les marques de la volonté réfléchie et de l’Empire de la connaissance organisée. »
J’ai lu ces mots de Paul Valéry il y a vingt ans , je ne pensais pas naïvement qu’ils résonneraient aussi fort aujourd’hui .
Il n’était pas nécessaire d’attendre ce projet de loi pour réaliser que nous sommes en train de glisser dans un régime dictatorial dont les premières victimes sont les artistes et les intellectuels . La culture agonise et quand elle ne sera plus que divertissement de masse , nous vivrons alors soumis . Il faut artistiquement et intellectuellement hurler l’inexistence de l’épidémie afin d’avoir une chance d’un sursaut collectif .