Tout dépend de la conception qu’on peut avoir de l’« Europe ». Et ce n’est pas clair !
On ne veut pas de la Turquie, pays qui dans l’Antiquité a fourni à la Grèce et au monde occidental des modèles incontournables, et on accepte des pays d’Europe centrale, mafieux ou chrétiens intégristes, dont la contribution à la culture européenne est minime, sinon absente.
Parler de démocratie à l’époque précastriste semble pour le moins abusif. Les étrangers, et bien sûr en premier lieu les Étasuniens participaient à la prostitution générale de l’île. Castro a fait disparaître cet état. Rien que pour cela, il a sa place dans l’Histoire. Comme Cuba a sa place pour avoir résisté auxénormes pressions de son voisin.
Maintenant, que la fin ne soit guère admirable, c’est un fait. S’accrocher au pouvoir comme l’a fait Castro est déshonorant, pour lui comme pour le peuple cubain. Il y a beau temps qu’il aurait dû s’effacer et reconnaître que les Cubains pouvaient vivre et progresser sans lui. Il en aurait gagné en prestige, alors qu’il termine sa vie comme une mauvaise farce.
Il est évident qu’il faut protéger les victimes.
Il est aussi évident que nul n’a le droit en France de promulguer une loi avec effet rétroactif, même si la répression est la tasse de thé de Sarkozy et qu’il sait que la défense de la « sécurité » publique est un bon argument électoraliste.
Il est tout aussi clair que rien -ou si peu- n’est mis en place dans les prisons pour soigner les délinquants sexuels. On peut même se demander s’il existe les moyens d’évaluer leur dangerosité.
Ce qui est curieux, c’est que les piètres résultats obtenus par les gesticulations de Sarkozy et de MAM dans le domaine de la sécurité ne frappent ni le public, ni les media. On voit bien pourtant que les émeutes sont de plus en plus dures.