J’observe depuis plus de dix ans, avec toujours autant de curiosité, les mêmes gesticulations politiciennes.
A chaque échéance présidentielle, la majorité ou l’opposition nous agitent, alternativement, le même chiffon rouge.
Selon qu’il les arrange ou pas, le droit de vote des étrangers
réapparaît régulièrement dans la bouche de la majorité ou de
l’opposition, comme une diversion destinée à « chauffer » les
extrémistes de droite, plus qu’une réelle volonté de changer les choses.
Il n’en reste pas moins utile que la question soit sérieusement étudiée.
Pourquoi refuser d’octroyer le droit de vote à toutes les personnes étrangères en situation régulière lors des scrutins locaux ?
En travaillant ces personnes payent les impôts, les taxes, les charges sociales.
Alors même qu’ils n’ont pas la nationalité française, ces citoyens
financent les retraites dont pour la plupart, ils ne bénéficieront
jamais.
Logiquement, ces citoyens doivent pouvoir désigner celui ou celle qui
décidera de leur vie quotidienne et de l’éducation de leurs enfants au
niveau, au moins, local.
Il se trouve que les étrangers issus de l’Union Européenne votent depuis
2004 dans la plus grande hypocrisie gouvernementale. On évite
soigneusement de le crier sur les toits, on se demande bien pourquoi.
C’est donc, à l’évidence, l’immense majorité des résidents étrangers
hors Union Européenne résidant en France ou originaire de ce qui était
la France coloniale qui est visée.
C’est cette majorité qui est privée du droit de vote, même et surtout au niveau municipal.
La couverture morale de l’esprit républicain des uns semble s’effilocher
là où commence le hâle plus ou moins prononcé des autres.
Il faudrait quand même voir à ne pas se tirer une balle perdue dans le
pied chers politiciens. Car ces populations discriminées pourraient
ouvrir les yeux et se rebiffer.
Le retour de bâton pourrait alors se révéler meurtrier.
En effet, ces citoyens plus ou moins tolérés participent aux
recensements des populations et font donc gagner de l’argent à vos
municipalités. Ce qu’elles ne savent pas encore assez.
Pour mémoire, le recensement aide à mieux connaître la population d’une
ville, permet de proposer des services ciblés (plus d’écoles, de
logements ou d’hôpitaux par exemple) mais surtout, le recensement offre
aussi une meilleure répartition des subventions sur le territoire.
Vous savez mieux que quiconque qu’on n’échappe pas au verdict du tiroir-caisse.
On imagine d’ici les dégâts financiers si il prenait à ces populations la fantaisie d’entrer en dissidence.
Et ce n’est pas une amende, quel qu’en soit le montant, qui pourra endiguer une rébellion aux effets dévastateurs.
La possibilité d’une telle bronca a apparemment été envisagée
puisqu’elle a suscité la question au gouvernement suivante :
http://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-81226QE.htm posée par Mme
Marie-Jo Zimmermann, député UMP de Moselle.