Brice Le Roux

Ben voyons...

heureux de voir que le conflit ETHNIQUE au kirghizistan tombe à pic pour votre petit argumentaire (Je trouve fascinant votre laïus sur " victoire idéologique du néo-libéralisme après la victoire économique, réalisée en France grâce à la gauche communiste et socialiste« ). Chapeau l’artiste pour avoir réussi à placer un truc pareil !

Il fait bon en ce moment se bombarder spécialiste du Kirghizistan et faire des commentaires fumeux sur le sujet du haut de sa crasse ignorance.

Les tensions ethniques existent au Kirghizistan entre Ouzbeks et Kirghizes. Mais vous ignoriez sans doute qu’il s’était déjà, produit des affrontements de ce genre en 1991. La montée du nationalisme kirghize est patente et ne se cache plus vraiment, en particulier depuis la demande par un groupe de députés de la reconnaissance de l »Ouzbek comme langue officielle.

Je remarque que le décompte des morts vous fait vous gausser. J’aimerais vous passer au téléphone un certain nombre d’habitants d’Osh qui riront autant que vous en vous expliquant qu’ils ont du enterrer leurs proches à) la hâte, avant le coucher du soleil, selon la tradition musulmane. Ils pourront aussi vous dire comment les maisons ouzbeks ont été marquées la veille des premiers pogroms, comment l’armée a participé aux exactions, comment les Ouzbeks ont du monter des barricades de fortune pour tenter de se défendre.

Des quartiers entiers ont été rasés du sol au plafond, on a pratiqué le viol collectif. Les assassins étaient kirghizes et ne songeaient nullement à se cacher.

Entendons nous bien : ce conflit a été motivé par des raisons politiques qui ont poussé certains à attiser les tensions ethniques. Mais le résultat est là et si l’on peut débattre du terme de génocide, on ne peut nier l’existence de pogroms. Quand au bilan humain, je puis vous garantir qu’il est effectivement plus proche de 2000 que de 200. Ce chiffre ne tient compte que des corps identifiés à la morgue et dans les hopitaux. Il ne tient pas compte des centaines de corps enterrés dans les cours des mahallas.

Moquez-vous de l’action humanitaire tant que vous voudrez. Mais vous, que faites-vous pendant que d’autres, sur le terrain, distribuent des médicaments ou du lait maternisé ?