Ayant travaillé en tant que prof d’espéranto à plein temps, pendant 4 ans, j’ai vraiment eu la possibilité d’expérimenter et de vivre « dans cet état » de penser, rêver et parler seulement en espéranto 24h/24. J’avais mon appartement dans un centre international espérantophone qui proposait des cours, conférences et séminaires, ou tout simplement des vacances aux espérantophones (ou aux débutants) venant de différents pays, d’autres continents aussi. Non, ca n’a pas été de la traduction mentale, c’était du « live », « en direct » en Eo. Et un espéranto « fluent »... pas besoin de réfléchir à la construction des phrases ou chercher, traduire des mots. Quand on est dedans, on y est comme vous en français, le sénégalais en wolof ou l’inka en quéchua.
Aujourd’hui aussi, quant je pense aux choses liées à l’eo, je « switch » (automatiquement) à l’espérantophone et ca se passe tout naturellement et en esperanto ekskluzive.
Le plus simple de l’expérimenter ce qu’on vit quand on le parle, c’est de l’apprendre, mettez-vous y, ce n’est pas difficile, ni long à faire. On est là pour vous conseiller ou vous donner un coup de main dans l’apprentissage. (avec le « oueb » et les mp3, c’est rapide, facile et efficace...). Juste pour avoir l’expérience personnelle.
Ensuite, disons, dans un mois, on pourra continuer la discussion entre connnaisseurs... En attendant, ce n’est que des suppositions, idées faites et des spéculations de l’extérieure... (en tout cas concernant ceux qui ne l’ont jamais appris).
à MrSel :
il existent bien des oeuvres classiques traduites en espéranto.
Mais également, beaucoup d’autres traduites de l’espéranto dans différentes langues...
les systèmes de valeurs, traditions existent dans la culture espérantophone aussi. Vous dites « des personnes de même culture, lorsqu’elles sont expatriées, se regroupaient facilement [...] elles vivent au quotidien une coupure avec leur propre culture [...] ». Alors, les espérantophones cherchent ces situations « d’expatrié », pour pouvoir apprendre à connaître une autre culture que celle d’où on vient, sans toutefois vivre une coupure avec sa propre culture. On reçoit et on donne. C’est justement l’outil d’immersion directe et totale dans une culture différente, échanger, en utilisant ce moyen de communication neutre par rapport à tous les interlocuteurs, et qui est facile à apprendre.
La culture de l’espéranto est cet intérêt, ce désir de découvrir l’autre, de partager, tout cela sur pied d’égalité car on a fait chacun de nous ce petit effort d’apprendre une langue inter-ethnique, qui permet d’avoir des contacts en plein respect des autres, communiquer en utilisant une langue neutre par rapport à tous les peuples du monde.
Des références (culturelles) existent dans la communauté mondiale des espérantophones aussi, elles sont nommées : respect, tolérance, curiosité, égalité de chances, intérêt vis-à-vis de l’autre, neutralité, relations democratiques, entraide etc.
A lire plus sur les droits culturels, en cliquant sur le lien suivant :
Pour vous familiariser avec la prononciation de l’espéranto, je vous propose de lire et d’écouter en même temps l’allocution de Claude Piron, prononcée à l’occasion du centenaire du 1er congrès mondial d’espéranto : http://www.claude-piron.ch/Claude_Piron_Bulonja_prelego_2005.html - ... de nouveau un congrès, mais je peux vous confirmer que cette langue inter-ethnique est bien utilisée en dehors de ces événements annuels, à d’autres occasions, réunions, fêtes internationales, etc. Moi même, j’utilise l’espéranto tous les jours dans mes contact avec des amis, de connaissances du monde entier, par l’Internet.
Il y a des émissions radio en espéranto (ondes courtes et Internet) et beaucoup d’espérantophones mettent à disposition des internautes des émissions enregistrées, « podcasts » aussi.
Pour vous distraire aussi un peu, je vous propose de visiter cette page qui vous conduira jusqu’à la page des artistes de l’Océan indien (Ile Maurice, Madagascar), qui chantent en espéranto :
http://www.studio-pro.ch/esperanto-muziko.html