@Fergus Il y a une époque, où il y avait un service public appelé la DDE qui déneigeait la route principale et pour le reste chacun prenait sa pelle et faisait son petit tronçon.
Mais bon, c’est sur que vous pouviez être bloqué 3 jours, et ne pas recevoir votre bidule commandé sur Amazone dans un temps raisonnable. Dans une société où il faut tout, tout de suite, ça devient invivable, j’ai commandé une rapeuse à carottes 5 lames au téléachat, je la veux ce soir sinon, je fais un caca nerveux.
Plus un système est gros, plus il génère de la bureaucratie, des glandeurs, des chefs de chefs qui n’en foutent pas une. Vous croyez que le maire d’une commune de 150 personnes, va appeler Andersen Consulting pour savoir comment déneiger sa commune ? Et une tronche de con à 1000 balles par jour, va venir lui faire un powerpoint pour analyser comment deneiger la rue du Général De Gaulle ?
Dans une petite commune, non... pas de ce genre de parasite. Dans une grande mega structure, vous allez avoir un adjoint au déneigement avec un budget conséquent, et le mec ne sait tellement pas quoi en faire qu’une année sans neige, il est quand même capable de bruler tout le budget en faisant tourner une déneigeuse à vide dans les rues. Les shadocks, ça date des années 70, et rien n’a changé
@Fergus Dans votre petit village, tout le monde se connait et est certainement plus solidaire. Tout le monde peut interpeler le maire pour lui dire que la fontaine est bouchée... et puis, les moyens étant limités, on n’investit normalement pas dans n’importe quoi, pas de piscine, de centre nautique avec 75 toboggans, de médiathèque... pas de concours à la con genre ville fleurie 3 étoiles... dans un petit village, madame Michu met ses propres fleurs devant sa maison, sans espérer être récompensée par un sous adjoint aux espaces verts qui filent des médailles sur des crédits qu’il dépense pour pouvoir en réclamer autant l’année prochaine. Dans votre petit village, on va à l’essentiel, on n’a pas de budget pour le journal de la commune rempli de photos à la gloire du maire, il s’en fout. Pas de fête de la saucisse où on invite des pontes des USA car on s’est jumelé avec Reno pour en retour pouvoir se balader au frais du contribuable là bas.
A Nancy, sur le petit marché devant le Saint Seb, une apicultrice faisait gouter ses produits, vanter la différence entre tel pot et tel autre, on a pu échanger sur la menace du frelon asiatique et sur le nombre de ses ruchers, la météo... Bref, un échange tout à fait sympathique, qui s’est effectivement traduit par quelques échanges commerciaux.
Le lendemain, chez le rival messin, rebelote, marché du samedi devant la cathédrale, et là, c’est un marchand de pain d’épice qui faisait gouter sa marchandise ... et que je te propose du pain d’épice nature, ah tu n’aimes pas, tente tel autre à la figue ou à l’orange... Et pareil, on a pu échanger sur la localisation de son atelier, sur le fait qu’il ne faisait plus que les marchés, ne voulant plus payer un loyer etc... Bref, on a bien papoté, ce qui lui a permis de refourguer de la camelote alors que je ne suis vraiment pas un grand fan de pain d’épice.
J’ai même fini par dire à mon amie « c’est quand même vachement sympa de faire son marché ». Le cadre, le contact humain, c’est quand même rafraichissant.