Tout d’abord, je vous précise que je ne suis pas vegetatien, que je suis paysan, en bio,en Ariège,que j’ai 18 vaches,( + 8 génisses, deux taureaux ), que je transforme leur lait en fromage de montagne, et que je vends chaque année des vaches (mortes ,decoupées...) directement à des consommateurs.
Mais je suis persuadé que la consommation et la production de viande doit changer, pour cause de gaspillage de céréales ici, de pillage des économies agricoles de nombreux pays (argentine, bresil, mais aussi en afrique,asie..) du fait de la délocalisation d’une partie des productions vegetales produites à faible prix economique mais à fort impact négatifs écologique et sociaux pour eux....
De plus il est mis en evidence depuis longtemps que les produits végetaux riches en proteines (légumineuses notamment)peuvent remplacer une grande partie de la « barbaque industrielle » consommée dans les pays riches. En apportant des améliorations sur notre santé en prime, surtout si on mange bio !.
Enfin il n’y a pas que notre santé ; celle de la planète, dépende largement de notre assiette... Sait-on, par exemple, que l’alimentation est responsable de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre ? Et qu’il suffit de manger bio, de consommer moins de viande, de préférer des produits locaux et peu transformés, pour diviser par deux cet énorme impact, sans rien sacrifier du plaisir de manger ?
Je vous conseille la lecture du dernier livre de Claude AUBERT : « Faut-il devenir végétarien ? » aux éditions « TERRE VIVANTE ».
Ce n’est pas un livre, contairement à ce que peut faire croire son titre (à mon avis mal choisi) pour le vegetarisme pur et dur. Claude Aubert ne l’ai pas. Mais cet ingenieur agricole, nous détaille un certain nombre d’évidence que l’on ne peut pas ignorer : un tiers de l’effet de serre est dans notre assiette. Pour réduire notre contribution à l’effet de serre (qui s’impose à tous, sauf aux scientistes de la trame de Claude Allaigre), nous savons qu’il faut moins utiliser notre voiture, isoler notre maison, utiliser une machine à laver A+, éteindre les veilles, utiliser les énergies renouvelables....... Tout cela est nécessaire, en effet, mais nous avons tendance à laisser de côté notre contribution la plus importante à l’effet de serre, à savoir le contenu de notre assiette.
L’agriculture est de loin la première source des deux gaz « coupables » : production de méthane par la fermentation des matières organiques et, plus encore, celle du tube digestif des ruminants, production de protoxyde d’azote par les émissions des sols cultivés.
Cultiver et manger bio, consommer moins de viande, permet de réduire cet impact car l’agriculture biologique consomme moins d’énergie que la conventionnelle et émet moins de protoxyde d’azote.
De plus, elle séquestre davantage de carbone dans le sol sous forme d’humus.
Mais il faut faire évoluer nos habitudes alimentaires aussi, prioritairement réduire notre consommation de viande, sans oublier de consommer des produits locaux et de saison qui permettent également de réduire les émissions dues au transport par camion et par avion, ainsi qu’au chauffage des serres.
Par exemple, 1 kg de haricots verts produits localement a nécessité 0.1 litres d’équivalent pétrole. Des haricots provenant du Maroc, et transporté en avion en a consommé 6 litres !
Donc lisez le livre Claude Aubert, ou venez écouter sa conference à la FOIRE BIO de St LIZIER (Ariège) le 14 Octobre....