Des exemples, « à la con » comme celui-là j’en ai tellement, que je peux en faire une statistique fiable et salvatrice. Je sais quand changer de trottoir, et, où, quand, et qui, ne pas regarder. Question de survie et encore... Vous me semblez borné. Vous comprenez ce que vous voulez comprendre. Je ne pense pas que l’on puisse, ni que cela en vaille la peine de débattre avec vous.
Vous mélangez tout. Ces jeunes délinquants crient « au secours » à leur manière et vous, vous ne les entendez pas. C’est pire que tout. A la différence de vous, la violence je l’ai vécu à maintes reprise, et dernièrement encore, j’ai eu le droit à un article dans le journal, un braquage dans un petit supermarché, couteau de boucher sous la gorge. J’en tremble encore.
Je peux vous envoyer ma convocation au tribunal si vous voulez et le nom des intéressés...
Aussi ne fréquentons-nous peut-être pas les mêmes quartiers...
C’est peut-être de la pire des manières, mais, enfin le débat paraît s’ouvrir. Maintenant que l’abcès semble se crever, c’est le moment de construire un discours et d’affûter ses arguments pour apporter les bonnes réponses et prendre les bonnes décisions et ne pas laisser la droite et l’extrême droite imposer leurs solutions. Cela ne va pas être facile, il va falloir être intelligent parce que le sujet est extrêmement dangereux. Je suis persuadé par contre, que bien traité il sera bénéfique à tous. Quant à ceux qui veulent continuer à nier les évidences, je me demande toujours pourquoi ils demandent plus de moyens pour l’intégration si celle-ci ne pose pas de problème.
Par ailleurs, je vous fais part de cette petite expérience qui, à mon avis, révèle un aspect du problème.
J’assistais il y a 2 ans à une projection d’un documentaire dans une ville de banlieue parisienne, tourné dans, et concernant cette même ville. La réalisatrice, avec sa panoplie de « prêt à penser » journalistique, pensait avoir tout bien fait, comme il fallait et pourtant ...
Lors d’une séquence, elle avait filmé, une personne sur une place et en voix « off » elle disait : « et donc, quel avenir pour ces immigrés... »
Lors du débat qui a suivi, une personne a pris la parole et lui a posé la question suivante :
Voilà, Je m’appelle « Eric », je suis la personne filmée sur la place, ça fait trois générations que nous sommes français, dites-moi, quand, pour vous, je ne serai plus un immigré.
La journaliste est restée bouchée, puis a bafouillé avant de se retirer et de passer le micro à son producteur. Je ne suis pas sûr que je n’aurais pas fait la même erreur. En tout cas, depuis, parce que j’y suis attentif, j’entends sans arrêt ce genre d’amalgame dans les médias sans que cela choque quiconque. Tout ça pour dire que l’assimilation du personne, quand elle a une couleur de peau différente de celle de la population autochtone ultra majoritaire, est beaucoup plus complexe. Il y a là, je pense, une partie de la réponse et une partie des solutions à trouver. L’enquête du CNCDH réalisée en 2007 qui révélait que : 30% des français s’avouaient raciste et 48% trouvaient qu’il y avait trop d’immigrés en France. Combien ne l’avouaient pas et combien sont-ils aujourd’hui ?
Je suis convaincu que nier certaines évidences ne fait qu’empirer les choses et pousse à la haine ceux qui y sont confrontés et dont on ne considère pas le mal-être.
« Je ne sais pas, mais je constate que le coût social des prix les plus élevés, comme ceux d’Orange ont un coût social, pourtant très très élevé... »
A force de ne pas regarder plus loin que le bout de son nez, on finit contre un mur ! Il n’y a pas de capitalisme morale. La course aux bas coûts est pire que tout pour l’équilibre social, c’est la base de la non redistribution. Comment, à votre avis, FT a fait pour baisser ses prix ? Je suis à votre disposition pour vous faire la démonstration de ce que j’avance. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !