En mettant de côté ce que pouvait dire Marx sur les prolétaires sans patrie, la position du PRCF, a cette avantage qu’une sortie de l’Euro destabilisera l’establishment financier et banquaire européens, donc mondial. Elle ne fera pas tout, mais elle aura des conséquences certainement plus heureuse que la lente asphixie que subissent nombre d’européens à cause de l’UE et sa monnaie.
Le fond de la question ressemble au débat entre Staliniens et Trotskistes dans les années 1930 (socialisme dans un pays ou révolution permanente et mondiale ?). Or, il faudra bien qu’un jour, sans renier un solide esprit de fraternité internationale, on reconnaisse que les changements doivent bien commencer quelque part. Et l’UE n’étant pas qu’un conglomérat de nations inégales et non intégrées, les évolutions se feront à l’échelle de ses dernières.
S’il avait fallu attendre que tous les pays européens se mettent d’accord pour instaurer des régimes démocratiques nous serions encore des serfs aujourd’hui.
Avec un tel raisonnement, on se demande pourquoi le Viet Minh s’est soulevé contre la France alors que, réaliste, il aurait pu essayer de subvertir l’Union Française de l’intérieur. La disproportion des forces en présence n’a nullement empêché le Vietnam de 1) mettre un terme au colonialisme français en Indochine et 2) de vaincre l’impérialisme des Etats-Unis dans les années 1960-1970.