« Finalement, les graines donnent un mix de tomates ananas et de cornues des Andes »
Quelle mauvaise foi, il n’est pas question de vendre des sachets de « tomates paysannes », et encore moins au particulier, comme les jardiniers. Les semences paysannes concernent avant tout des cultures comme le blé, où 10, 20, 30 variétés peuvent cohabiter dans le champ parce que ce sont des plantes autogames qui ne s’hybrident pas : un grain de blé rouge de Bordeaux dans le lot va donner un épi de blé rouge de Bordeaux dont tous les grains pourront être resemés.
Ce qui fait l’intérêt des semences paysannes, c’est justement la grande variété dans un même champ des différentes variétés : un coup de verse ou une attaque de rouille pourrait attaquer certaines variétés, mais il en restera suffisamment de résistantes pour ne pas menacer toute la récole. De même, l’aliment ou la farine produit à partir de ces semences paysannes variées sera plus intéressant nutritionnellement. Et si le blé n’est pas autogame à 100 %, les quelques hybrides résultants participeront eux aussi à enrichir cette variété.
Encore une fois, si on achète des semences de cornue des Andes, on ne se retrouvera pas avec de la poilue du Poitou ou de la côtelée de Cauterets. Bien entendu, un agriculteur AB pro achètera ses semences de cornue des Andes à un semencier certifié. même s’il ne peut pas encore lui acheter officiellement des semences de variétés traditionnelles non inscrites au catalogue européen.
« Des éléments importants ont été perdus comme le lien à la terre »
Pas du tout : si le premier règlement AB européen de 1991 ne mentionnait pas explicitement le lien à la terre, c’est parce qu’il était succinct (15 pages) et encore à ses balbutiements, mais c’est un principe bio tellement basique qu’on peut considérer que le lien à la terre y était implicite.
Ce lien à la terre a été mentionné explicitement dès la version suivante de 2007 (le règlement en cours d’application, II.4.a.ii), à la fois pour la culture et pour l’élevage, et le nouveau règlement de 2018 alinéa (30) confirme le lien à la terre, donc pas de dérive hydroponie ou culture en bac pour le label AB, pour tous les pays extra-européens signataires d’un accord de coopération pour l’AB, et pour la plupart des grands certificateurs internationaux comme Ecocert, accord national ou non, si ces pays veulent vendre leurs produits aux États-Unis ou en Europe.
Seuls 3 pays scandinaves conservent une dérogation de culture hors sol sous serre chauffée exceptionnelle pendant une période de 10 ans, date à laquelle ils devront passer à une culture sur sol.
Les analyses et résumés du nouveau règlement européen effectués par la FNAB et l’ITAB que tout agriculteur bio a normalement reçus confirment que le lien à la terre est maintenu, pas supprimé ou ajouté.
Tout à fait d’accord avec l’article. Même s’il existe quelques points contentieux exceptionnels avec le nouveau compteur, ils perdent toute crédibilité avec les théories du complot des anti-Linky. Il suffit de quelques minutes de recherche personnelle sur des sites « neutres » pour se rendre compte rapidement que les ondes, c’est du pipeau. Même la « revente » des informations personnelles ne repose sur rien de factuel. Le piratage de ces données est un risque, mais pas davantage qu’avec l’ancien système, sauf pour les personnes qui croient encore que la valeur relevée manuellement de leur ancien compteur est inscrite sur un grand cahier à petit carreau à partir duquel un scribe leur envoie la facture bimensuelle.
En tout cas, je pense que la relève automatique du compteur évite de consommer des hectolitres de diesel chaque année, fait gagner du temps sur des tâches moins ingrates aux releveurs de compteurs, et surtout permettra d’être immédiatement réactif en cas de grave problème ponctuel offre/demande en électricité, par exemple en baissant d’un degré la clim des bureaux temporairement.
La France malheureusement aime bien râler et faire la grève, c’est vraiment une caractéristique propre au pays. Et comme les gens fonctionnent par réseau, ils ne vont pas chercher l’information objective là où elle se trouve, ils font confiance à leurs réseaux et ignorent ce qui est devenu une spécialité américaine depuis quelques années : le fact-checking, la vérification de l’information factuelle.