Toutefois, à moins de mettre en œuvre un vaste plan de
formation des demandeurs d’emploi en France aux TIC, nous considérons
qu’il n’est plus nécessaire de freiner l’immigration professionnelle
dans nos métiers compte tenu de l’évolution très favorable de notre
marché du travail (retour prévu au plein emploi d’ici 6 à 12 mois),
encore moins de restreindre le flux d’étudiants étrangers dans les
filières de formation en informatique (sans ces ressources humaines
particulièrement nombreuses en provenance des pays du Maghreb, mais
aussi d’Afrique noire et de Chine, il y aurait une réelle pénurie de
jeunes diplômés en informatique en France en raison des problèmes
d’attractivité de nos SSII…).
Les deux listes de métiers en tension établies en novembre 2007 (la première concerne les ressortissants de l’Union européenne, la seconde celle des ressortissants des pays extérieurs à l’UE),
dans lesquelles figure notamment l’ensemble des métiers de
l’informatique sur tout le territoire national - listes pour lesquelles
la situation de l’emploi ou l’absence de recherche préalable de
candidats déjà présents sur le marché du travail local ne peut pas être
opposée aux ressortissants étrangers - n’ont pas été réactualisées
depuis le début de la crise… ce qui est totalement ANORMAL face à la
flambée du chômage en France depuis près de 3 ans.
Le principal critère est l’indicateur de tensions Dares/Pôle-emploi
qui est le rapport entre le volume mensuel des offres d’emploi et celui
des demandes d’emploi dans chaque domaine professionnel.
Mais cet indicateur est très peu fiable dans un secteur comme
l’informatique où le volume d’offres, comme chacun sait, est
disproportionné par rapport aux recrutements (offres utilisées à des
fins commerciales, pour du sourcing de CV, démultipliées pour un même
appel d’offres…etc) et où le taux de recrutements abandonnés est, de ce
fait, le double de celui constaté sur l’ensemble du marché du travail.
Lire à ce sujet : SSII, le trompe l’oeil de « l’effet pénurie » (étude Apec) et Informatique : beaucoup d’offres mais un faible taux de recrutements (étude Apec).
Néanmoins, selon le dernier bulletin trimestriel de la Dares,
les tensions sur notre marché du travail sont considérablement
retombées avec 0,57 offres par demandeur d’emploi, soit exactement le
même rapport que celui constaté pour l’ensemble du marché du travail !
Un autre critère tient compte des volumes
les plus élevés de projets de recrutements pour lesquels les employeurs
signalent des difficultés de recrutement (enquêtes BMO Pôle-emploi), mais là encore nous avons vu précédemment que ces difficultés sont à relativiser fortement dans nos métiers.
Du reste, selon la dernière enquête BMO-Pôle-emploi,
44.6% des entreprises, tous secteurs confondus, annoncent des
difficultés de recrutement de cadres en informatique en 2011… ce qui
représente moins d’une entreprise sur deux. La moyenne est de 37.6% sur
l’ensemble du marché du travail… soit seulement de 7% de moins !
Intro : Selon l’étude récente « Les cadres et l’intérim : trajectoires et perspectives » réalisée par les instituts BVA et Geste en partenariat avec l’APEC pour le compte du Prisme (fédération patronale des sociétés d’intérim) et de l’Observatoire du Travail Temporaire, le nombre de cadres intérimaires a triplé au cours des dix dernières années. Sans surprise (…), nous apprenons que « les segments de marché les plus importants et en plus fort développement correspondent aux métiers de l’IT et de l’ingénierie, avec des clients répartis pour moitié entre les outsourcers (SSII, conseils en ingénierie) et les clients finaux »… Intérim, CDI… prestation de service, portage salarial, il est GRAND TEMPS de REMETTRE les PENDULES A L’HEURE !
Comme toujours, les médias présentent les résultats des élections avec leur belle pensée unique habituelle. Cette fois-ci, c’est : victoire de l’UMP, de la droite, des partis au pouvoir en France et en Europe...
Mais en y regardant de plus près :
FRANCE :
Total des voix de gauche (PS, Europe Ecologie, Front de gauche, Extrême-gauche, divers gauche) : 45,4 % Et avec les voix du Modem (8,5%) : 54% Total des voix de droite (UMP-NC, FN, Libertas, Debout la République, divers droite) : 41,5 %
Majorité présidentielle : 28% (2 points de moins qu’au 1er tour de la présidentielle...)
Participation de 40% ===> 10% des français inscrits ont voté UMP !!!
... belle victoire de la droite et de l’UMP en effet !!!
Eurosceptiques/souverainistes : environ 26% des voix, 2eme force politique à ces élections !!!
EUROPE :
Parlement européen : équilibres politiques inchangés au sein de l’hémicycle, malgré la « vague bleue » en Europe... Rien d’autre que des effets de « vases communiquant » entre partis !
Partis eurosceptiques et d’extrême-droite : percées aux Pays-Bas (16,4 % des voix, 2eme place), en Autriche (18% + 13%), en Finlande (10 % des voix), en Hongrie (15% des voix), Grande-Bretagne et Roumanie.