Merci pour ce superbe article criant de vérité. J’ai peur pour mon université, j’ai peur pour mon pays, j’ai peur pour mon avenir.
Je paye 350€ de frais d’inscription/an, ce que je trouve correct. Dans la FAC voisine, celle de Fribourg (Allemagne) ils payent...600€/semestres, soit 1200 €/an, depuis les réformes récentes qui ont touché le pays et que nos dirigeants prennent pour exemple.
Mais ce n’est pas tout, dans ces FAC allemandes à présent plus autonomes que les notres, les étudiants au QI supérieur à 130 ne payent...rien. Ils reçoivent toutes les attentions et sont directement pris sous l’aile des entreprises.
Ces mesures doivent améliorer la compétitivité des FAC ? Ma bonne vieille FAC française est juste derrière celle de Friboug (94è)au classement de Shangaï (Stasbourg Louis Pasteur, 96è)...
Pour sécuriser les derniers approvisionnements en pétrole encore bon marché (le pic oil, on est en plein dedans) ainsi qu’augmenter les marchés de nos multinationales de l’armement, il faut bien faire des pactes avec tous les diables et démons, la Libye étant bien trop dangeureuse pour y faire une expédition à la US en Irak. Les grandes puissances se livrent une véritable guerre pour la main mise sur les derniers gisements et fournisseurs en or noir.
Encore un voile se lève sur la véritable face du sarkozisme
Que de commentaires intéressants... Etant étudiant en géographie, je vais me contenter de donner quelques conclusions de mon premier vécu universitaire.
Tout d’abord la sélection.
A l’université, du moins pendant les 3 premières années de Licence, la sélection se fait toute seule. Les étudiants non motivés, qui n’y arrivent pas ou qui se rendent compte qu’ils se sont trompé finissent par quitter le navire.
En cette 1ère année de licence, nous étions 174 inscrits. Dès le premier partiel de janvier, nous n’étions plus que 100 à s’être présentés. A la rentrée, notre nombre (comme pour les promos précédentes) ne devrait pas dépasser 70 étudiants (la géo est une filière peu demandée). Parmis les gens laissés en route, il n’y a pas que des fainéants qui ont passé leur année à sortir le soir. Certains sont déjà à l’heure actuelle dans la vie active, d’autres tentent des entrées en BTS ou DUT, d’autres vont dans une autres filière universitaire.
Parce que savoir exactement ce qu’on va faire à la sortie du BAC à 17 ans, c’est pas donné à tout le monde, ne pas pouvoir revenir sur ses pas pour se réorienter, je ne trouve pas ça acceptable.
Moi même, après le BAC j’ai tenté la filière commerciale attiré que j’étais d’avoir une formation courte et qui m’insère directement dans la vie active (via un BTS ou DUT commerce). Le DUT étant sur dossier, je n’ai pas été retenu malgré mes bonnes notes au BAC (12 et quelques de moy.) Le BTS, mon 2ème choix m’a accepté plus tard (j’étais second sur la liste complémentaire). Dès le mois de Décembre, j’ai su que je ne pouvais continuer dans cette voie là (stages commerciaux ennuyeux à mourir, la nature même du métier toujours basé sur la compétition, le mensonge, le léchage de bottes ect...) tout cela allait me donner une vie bien monotone... En même temps, ma passion pour les siences de la terre explosa, je me suis donc tourné vers la FAC de géo, tout content de pouvoir l’intégrer sans couperet à l’entrée, sans stress insoutenable pour commencer mes études.
Aujourd’hui, j’ai décroché mon année avec mention sans doute grâce en partie à la façon dont est fait l’université. A savoir un savant mélange entre controle continu et partiel couperet. Pour moi, la méthode d’évaluation actuelle est juste et adapté pour un élève un minimum intéressé.
J’en viens donc à ce que représente une sélection couperet pour les étudiants. C’est déjà le développement d’une compétition mal saine, le stress de s’imaginer échouer parce qu’on joue finalement 1,2 ou 3 ans sur quoi ? Un oral qui n’a pas de sens de 15min ? Un oral dans lequel on évaluera quoi ? celui qui a le mieux appris par coeur ou qui a le meilleur projet professionel dans une voie où, comme déjà dit plus haut, une partie des étudiant y jouissent enfin d’une émancipation induviduelle et se trouve des centres d’intérêts. Pourquoi vouloir directement convertir cela en objectif compétitif professionel ?
La FAC offre finalement le dernier refuge à des individus qui veulent repousser l’échéance à partir de laquelle ils sombreront à tout jamais dans la servitude du travail, un travail qui pour la majorité, ne sera pas celui envisagé.
Elle offre également les dernières filières et débouchés réellement capables d’offrir une vie épanouissante pour l’individu, encore relativement souples tels que la recherche, l’enseignement et une toute une gamme de métiers réellement utiles à la société et à son futur(de l’ingénieur en hydrologie à l’urbaniste en passant par le sociologue), c’est quand même autre chose que d’emballer des barres chocolatée malsaines pour le compte d’une poignée d’actionnaires.
Or, aujourd’hui, on s’attaque bel et bien à ce dernier « privilège » et à son principe indissociable : offert encore à tous...