Seulement 245 députés UMP ont voté pour le texte, 10 contre, 31 se sont abstenus ( pas osé voté contre) et 26 n’ont pas pris part au scrutin. Il suffisait que seulement 10% des 245 ait le courage de voter selon leur conscience de représentants du peuple et non pour les profits d’une multinationale américaine pour que le texte soit rejeté. Mais, l’UIMM aux abonnés absents, il faut bien trouver des « financements » autre part....
Monsanto, entreprise très « influente », est totalement dépendante des OGMs ( 2/3 de son chiffres d’affaires) et des pesticides (Round Up, tombé dans le domaine public sous le nom de sa molécule glyphosate, ventes presque doublées). Le Monde du 2/04/2008.
Monsanto a créé des OGMs résistants au Round Up en prévision de la fin de son brevet sur la molécule. En effet, les agromanagers qui sément les OGMs Monsanto Round UP Ready s’engagent à acheter le glyphosate de la marque à un prix beaucoup plus élevé que le « générique ». Sous peine de poursuites judiciaires économiquement mortelles.
Quand on connait la puissance de cette multinationale un peu « spéciale », tant au niveau mondial que de la Commission de Bruxelles, vous pensez que le gouvernement français ne fait pas le « poids ».
Quant au Parlement à la botte et au Peuple français, vous voulez rire....
Voici l’article du journal Le Monde.
Finalement, pour que les OGM « fonctionnent », il faut qu’il y ait plus de 80% de terres non OGM.
Je crois que la phrase « ... ils sont devenus fous... » est de plus en plus d’actualité.
Les risques sont à tous les niveaux : sanitaire, la biodiversité, main mise sur le vivant, aggravation de la faim dans le monde (95% des paysans sont des pauvres, ils ne peuvent pas acheter 200$ la dose de semis pour un hectare,...), voir les sites qui parlent des OGM.
ARTICLE
Un insecte parvient à résister au coton OGM censé l’éradiquer
LE MONDE | 08.02.08 | 15h21 • Mis à jour le 08.02.08 | 15h21
Pour la première fois, un insecte est parvenu dans la nature à développer une résistance à une toxine produite par une plante génétiquement modifiée pour l’éradiquer. Helicoverpa zea, une noctuelle ravageuse du coton, vient d’administrer aux Etats-Unis une démonstration brillante de la théorie de l’évolution : quand une population est soumise à une pression de sélection, la survenue de mutations peut favoriser sa perpétuation.
Un tel phénomène de résistance aux toxines sécrétées par des OGM avait déjà été induit en laboratoire. Mais il n’avait encore jamais été détecté dans les conditions d’agriculture réelle, rapporte un article mis en ligne le 7 février par la revue Nature Biotechnology.
Bruce Tabashnik et ses collègues de l’université de l’Arizona y présentent leur compilation d’une décennie d’études conduites sur six espèces d’insectes visés par des toxines produites par des cotons et des maïs transgéniques cultivés en Australie, en Chine, en Espagne et aux Etats-Unis. A ce jour, notent-ils, seule Helicoverpa zea est parvenue à résister à une toxine, Cry1Ac, produite à partir d’un gène tiré de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt).
Les premières chenilles de papillon résistantes ont été détectées à partir de 2003, dans des champs de l’Arkansas et du Mississippi. Certaines étaient capables de survivre à des doses de toxine 500 fois plus élevées que celles tuant ces insectes, dans les mêmes parcelles, avant l’introduction de ce coton dit Bt.
MAINTIEN DE ZONES « REFUGES »
Pour faire face à ce phénomène de résistance, les promoteurs des OGM préconisent le maintien de zones « refuges », semées en plantes conventionnelles, où sont conservées des populations d’insectes sensibles à la toxine ayant pour avantage de « diluer » par croisement le caractère résistant des individus mutants.
Cette stratégie semble fonctionnelle, mais à condition que les refuges soient « abondants », prévient M. Tabashnik : en Arkansas, où 39 % de la population d’Helicoverpa pouvaient trouver pitance dans des champs non OGM, la résistance a pu apparaître et pourrait, au rythme actuel, être totale d’ici neuf ans.
Au contraire, en Caroline du Nord, où ce pourcentage de refuge était de 82 %, la fréquence de la résistance sera encore presque nulle dans dix ans, prédit-il.
Hervé Morin
Article paru dans l’édition du 09.02.08