Vous dites que M. KEMPRAD ne vous a rien fait. Soit. Cependant, vous l’attaquez nominativement alors qu’il n’enfreint aucune loi en le traitant de « délinquant fiscal », et vous le frappez de votre opprobre parce qu’il fait prévaloir ses droits au mieux de ses intérêts, comme je le fais, comme vous le faites. On ne m’ôtera pas de l’idée que c’est un jugement de valeur. Je suis mal à l’aise face à cela. Je tente une petite synthèse. Vous attaquez la personne de M. KEMPRAD pour dénoncer un système politico-économique européen avec lequel vous n’êtes pas d’accord, puisque qu’il n’y a pas cette « uniformisation fiscale » dont vous semblez rêver. Dans votre présentation, vous dites « J’adhère et je militerai par contre pour une Europe ou le bon de chaque pays sera appliqué aux autres pays de l’U.E., . . . ». Je respecte totalement votre démarche, d’autant que si j’en avais le temps et les moyens, je ferais de même. Cependant vous ajoutez : « . . . à l’inverse de ce qu’il se fait maintenant. . . ». Et c’est là qu’un monde nous sépare M. SONDEREGGER. Prenons cette uniformisation fiscale, solution de votre « problème KEMPRAD ». Combien sommes-nous à la souhaiter en France, à souhaiter qu’elle nous soit imposée par cette Europe, pour qu’enfin, dans notre pays, on en revienne à une certaine « normalité » fiscale ? Votre « ...bon de chaque pays appliqué aux autres pays de l’UE... » ne semble pas être le mien. JCP
Contenu symptomatique, et pour moi un peu écœurant, de la pensée « économico-franchouillarde ». Le diagnostic vient une nouvelle fois d’être fait que nous, français, avons un piètre niveau de culture économique et financière. Je l’avais personnellement constaté depuis un moment. Il serait trop simple de penser que M.SONDEREGGER fasse partie des personnes concernées par ce manque de culture. Le jugement moral qu’il porte sur la vie de M.KEMPRAD me hérisse le poil. Je suis convaincu qu’une certaine part de l’explication quant à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui en France se trouve dans le ton de cet article. Pour ma part, à quelques exceptions près, je ne suis pas fan de ce que vend IKEA. Mais j’admire l’extraordinaire réussite de M.KEMPRAD et de sa société IKEA. De plus, même s’il faut gardé en tête que c’est le marketing qui dirige maintenant principalement ces grands groupes, les idéaux revendiqués depuis le début par cette société, ses fondateurs et ses salariés sont d’être les pires. La culture suédoise doit y être pour beaucoup. Petit rappel : M.KEMPRAD n’a volé personne. Peut-on honnêtement lui reprocher d’avoir pris (à son niveau) les meilleures décisions pour ses intérêts et celui de ses proches ? C’est ce que nous essayons de faire chacun, tous les jours. Pour ma part, dans la conjoncture actuelle, je ne prends pas les meilleures décisions, mais j’essaye de prendre les moins mauvaises. Et que l’on ne vienne pas me sortir l’argument du « devoir patriotique » qui incomberait à certains, mais pas à vous ni à moi. Combien sommes-nous à payer nos impôts en France par devoir patriotique ? Je pense pouvoir avouer sans honte que je n’en suis pas. JCP