Christophe Ginisty

« Vous démontrez parfaitement bien ce à quoi sert Internet pour la plupart des internautes, mettre son petit ego en avant et rien d’autre. »

Si vous considérez que le fait de parler de son expérience, de faire entendre sa voix, sa singularité et son éventuelle différence, alors vous êtes prêt pour le pire des régimes totalitaires et je ne saurais trop vous recommander d’aller vous délecter à Pékin ou dans l’un de ses beaux régimes où l’individu est nié ou noyé dans le système.

Vous êtes ici sur un AgoraVox qui, comme son nom l’indique, permet à des individus de faire entendre leur voix. Si cela doit vous choquer, contentez vous du petit écran, assis sagement dans votre fauteuil. Un présentateur s’occupera de votre espace de cerveau disponible.

Je serai patient (car je n’ai pas le choix), mais je serai aussi exigeant. Le temps n’est pas un ami et il faut prendre garde à ne pas laisser tomber l’enthousiasme qui s’est exprimé tout au long du printemps dernier.

En fait, après avoir écrit cet article et lu vos commentaires, il m’est venu une image, celle de l’immigré qui débarque en terre inconnue avec la ferme intention d’y réussir sa vie. Il n’est pas toujours le bienvenu mais il incarne une promesse de diversité.

C’est un peu comme ça que sont les nouveaux au MoDem.

Pas de confusion ni de collusion avec mon métier ou mon engagement politique s’il vous plait. Ma note est celle d’un simple citoyen, télespectateur lambda et un homme libre.

Permettez-moi d’ajouter deux choses.

La première concerne D. Schneidermann. Certains d’entre vous me font le reproche de réaliser un amalgame entre l’animateur et son émission. Oui j’ai fait cet amalgame, et à dessein. Je crois qu’on ne peut pas faire autrement tant ce programme est personnalisé et tant l’ego du présentateur est considérable. Même des chroniqueurs au talent inouï comme David Abiker sont cantonnés dans des rôles de faire valoir, bien en deçà de leurs capacités, histoire qu’ils ne fassent pas d’ombre au maître des lieux.

Deuxième point, pense qu’il y a un grand absent de ce débat : le futur. Ne soyons pas conservateurs et quelle que soit la qualité que vous reconnaissez à ASI, soyez curieux de ce qui va être créé par les directeurs des programmes. L’innovation et l’audace ne sauraient émerger du conservatisme.

Merci en tout pour tous vos commentaires. Ce débat est passionnant.