Quant à l’impact de Meirieu sur la faillite du système scolaire français, non je ne crois pas. D’ailleurs a-t-il ne serait-ce que participé à l’élaboration des programmes du primaire de 2008 ? Non. Pas plus qu’aux programmes de 2014 (donc à venir) d’ailleurs.
à tf1groupie : - Les élèves français sont mauvais en langues étrangères : je dirais surtout à l’oral. En m’appuyant sur les travaux de Gisèle Gelbert (linguiste et neurologue), il apparait que cela tient plutôt au mode d’apprentissage privilégiant l’écrit à l’oral, alors que les circuits cognitifs à l’oeuvre fonctionneraient plus naturellement de l’oral vers l’écrit. Ainsi, le nouveau-né, puis l’enfant, se crée un répertoire de sons (représentation mentale orale) qu’il associe après avec l’alphabet, les digrammes, trigrammes,...(représentation mentale graphique). Plus généralement : - Je n’ai rien contre les apports des pédagogues comme Meirieu, Freinet, Montessori, Bruner, qui ont su faire avancer les sciences de l’éducation. Nombre d’entre elles sont encore pertinentes pour un public donné. Certes, elles n’auront pas forcément d’effet sur un public difficile. - C’est là, je pense, que les sciences naturelles ont un rôle à jouer : on ne mesure pas pleinement l’impact de la télévision sur le développement du cerveau (cf Michel Desmurget, « TV lobotomie »). Forcément, P. Meirieu n’a pas connu, ou que très peu, ces générations confrontées très tôt au tube cathodique. - Les sciences de l’éducation sont en perpétuelle évolution et ne sauront s’en remettre à un dogme donné.