Du miel parfumé au Bordeaux, c’eut été avec des barriques, admettons, avec des caisses de vin, ce sera alors très mais alors vraiment très très subtil et diffus comme arôme
Pour le reste j’entrave pas grand chose à ta vision des choses (mais je la respecte à 1000%, chaque voie a son sens, son rythme et son importance dans le tout, nul doute là dessus).
Au surplus, je suppose que chaque chemin vers (ou dans c’est selon) cette vie éclatante est par essence individuelle.
Pour la question de l’en soi, on peut aussi se figurer que chacun porte l’univers en soi, tout autant mais aussi a contrario qu’il est une infime partie du tout qu’il contemple et éprouve de la même façon que ses semblables disposant de ce décodeur/enregistreur qu’est la conscience. Inside/outside en quelque sorte, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Nous vivons de notre vivant ainsi sur le fil du rasoir, ne ressentant que l’écume de choses, n’étant jamais dans l’unité car toujours à être en quelque sorte pris à partie et tributaire de toute dualité/altérité. Passer la porte inverse tout le processus, tout se réunit peut être alors et dépasse les dualités et l’altérité, qui restent en amont indispensables pour que la matérialité des choses existe.
Pour ma part, ce que j’ai expérimenté, l’« illumination » que j’ai vécu à ma façon a justement consisté à se voir sortir de ce tout pour comprendre ce que pouvait signifier cette singularité dans l’infinité.
Il en effet fort logique de considérer que nous partagions tous une même Unité de pensée, et que nous nous situons par contre matériellement divisés en une kyriade d’univers parallèles (comme simple représentation de la dichotomie matériel/immatériel opérée par la conscience). Ramené à des proportions théologiques il paraît d’ailleurs tout aussi nécessaire et indispensable que chacun ait sa propre version du paradis pour respecter le principe du libre arbitre, et pour qu’il n’y ait pas d’empiétement d’une vision du paradis de quiconque envers quiconque. En clair si dans mon paradis, tel ou tel est un con pour moi, celui ci n’y figurera pas, et vice versa. Ouali pour les réflexions du soir.
Tout ce qui est désintéressé et/ou inutile est ce qu’il y a de plus précieux, et on est plus que jamais dans le droit fil de cette journée commémorative