Corinne Lepage

Chères lectrices, chers lecteurs,

Certains me reprochent un manque d’assiduité et de suivi sur les messages postés sur Internet. J’écris mes articles et mes réponses moi-même. Pour des raisons techniques, les messages peuvent être postés par un membre de mon équipe. Je lis les messages, je trouve certains amusants et beaucoup hors sujet. Toutefois je tiens à rappeler que j’ai un blog et un site Internet que je suis de manière plus assidue que les sites extérieurs. Je ne censure jamais, hors insulte et Hoax. En l’occurrence, pour cet article, agoravox a trouvé intéressant de prendre une note de mon blog pour la mettre en ligne avec mon accord. Je remercie des sites comme agoravox, rue89, lepost, mediapart pour l’écho qu’ils peuvent donner aux positions que je défends.

Je remarque aussi et encore qu’à chaque fois que je publie quelque chose, les fans de la 4ème République réclament toujours ma démission me reprochant de « cracher » sur le Mouvement Démocrate. J’estime pour ma part être en accord avec ma conscience. Je fais correctement mon mandat d’eurodéputé dans l’esprit confié par les électeurs de l’euro-circonscription Nord-Ouest est en défendant les intérêts des européens. Je n’ai pas eu de mots plus hauts que les autres sur Le MoDem, ni sur François Bayrou que j’ai quitté pour un défaut de démocratie interne. J’étais en cela en conformité avec le parti que je préside CAP21.

Croinne Lepage en direct de l’aéroport de Toronto en transit pour Cancun.

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Je soutiens depuis longtemps des associations comme Kokopelli (http://www.kokopelli.asso.fr/index.html) ou le MDRGF (http://www.mdrgf.org/) où des équipes de militants œuvrent avec un dévouement total pour la cause de la biodiversité et des semences de Vie, à l’heure où il est difficile d’ignorer la demande sans cesse croissante de semences pour la solidarité, du fait des bouleversements climatiques, l’accroissement de la faim dans le monde, la paupérisation galopante (y compris dans les pays d’Europe Occidentale) et la flambée des denrées alimentaires.

Concernant l’accident BP et les côtes de Louisiane, il me faut tout d’abord souligner que cette catastrophe se déroule hors de notre juridiction, puisqu’au Etats-Unis, où l’ingérence serait mal venue. Toutefois, je me suis exprimée à de nombreuses reprises sur le sujet, et par souci de concision vous donne les liens à suivre :

- http://lci.tf1.fr/monde/corinne-lepage-bp-pourrait-etre-condamne-5839314.html

- http://www.france24.com/fr/20100429-politiques-corinne-le-page-maree-noire-golf-mexique-crise-grece-burqa—modem

- http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Maree-noire-corinne-lepage-mai-2010/p-9028-Entretien-avec-Corinne-Lepage-avocate.htm

etc…

Une simple recherche internet vous permettra de lire d’autres de mes interventions, et de prendre compte de mon positionnement.

Par ailleurs, je tiens à préciser qu’en tant que présidente de l’intergroupe « Mers et Zones côtières », où sont traités les dossiers liés aux transports maritimes, à la politique maritime intégrée, à la réforme de la politique commune de la pêche, à la sécurité et la sûreté maritimes, à la promotion des énergies marines, au développement et à la protection des zones côtières, une audition publique a été organisée sur les risques d’une catastrophe pétrolière en Europe en présence de représentants des compagnies pétrolières, de la Commission européenne, de l’agence de régulation britannique et d’ONGs (Greenpeace et Surfrider foundation).

http://www.corinnelepage.eu/Catastrophe-petroliere-du-Mexique-Quels-risques-en-Europe-Les-representants-des-compagnies-petrolieres-de-la-Commission_a313.html

Au nom du groupe ADLE, je me suis également exprimé à Strasbourg sur le fait qu’en Europe, il n’y a pas de texte communautaire applicable aujourd’hui, et sur le fait que nous avons besoin de nous doter d’une législation communautaire sur ce point, peut-être en étendant tout simplement le champ d’application de ce qui existe déjà dans d’autres domaines.

http://www.corinnelepage.eu/Debat-sur-l-exploitation-des-plateformes-petrolieres-en-Europe_a322.html

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Par ailleurs, vous n’êtes certainement pas sans savoir que l’euroscepticisme résulte avant tout d’une méconnaissance des mécanismes de fonctionnement des institutions européennes, ainsi que de leur rôle. Bref, une situation de désinformation telle à leur égard qu’elles deviennent aisément le parfait bouc émissaire, qui s’avère être en contre partie très utile lorsqu’il s’agit de servir des intérêts particuliers (entendons par là nationaux). L’euroscepticisme est donc une forme d’opportunisme conjugué à un « non par principe », du fait d’un déni intellectuel face à la complexité institutionnelle européenne. L’euroscepticisme est au final le fait d’une désinformation sur l’Europe, son fonctionnement, ses vertus, ses qualités et son but poursuivi.

Le fléau de l’euroscepticisme fleurit à l’heure actuelle sur le champ des décombres laissés par la crise, qu’il a lui même fortement incitée, pour ne pas dire précipitée. L’euroscepticisme est donc à combattre…

Une pensée en entrainant une autre, traitons du cas particulier du traité de Lisbonne, et du NON français et irlandais. Certes, l’on peut concevoir d’une certaine frustration à échelle nationale des personnes s’étant opposées au TCE (France, Pays-Bas), Lisbonne (Irlande), mais laissez moi vous rappeler ceci :

— l’Europe est constituée d’un ensemble de pays, et sa construction poursuit un idéal fédéraliste et non intergouvernemental
— l’Europe est démocratique, et si les pays ayant accepté le traité sont majoritaires, leur voix doit être entendue, et la construction européenne doit pouvoir s’établir malgré ces oppositions marginales
— sans l’Europe et l’Euro, tout indique que les monnaies nationales auraient dû faire face à des déflations certaines suite à la dernière crise financière et économique, et aux conséquences qui s’e suivent et pénalisent le citoyen (inflation…)
— le traité enfin a été considérablement remanié et allégé, et n’a rien à voir avec l’originel TCE

Bonjour à tous,

Laissez moi tout d’abord vous exprimez une certaine satisfaction quant aux nombreuses réactions qu’a sollicité la publication de cet article, en précisant toutefois que certaines de vos remarques ont piqué plus vivement mon intérêt, alors que d’autres laissent plus volontiers entendre un agacement teinté de mesquinerie, voire même parfois d’une certaine naïveté…

Etant fidèle aux valeurs de la démocratie, mais également au « libéralisme » au sens rousseauiste du terme, j’ai toutefois porté attention à chacune des remarques, et m’efforcerai d’y apporter une réponse globale.

Mon emploi du temps ne me permet guère de poster autant de réponse que je le souhaite, ne serait-ce que par absence de connexion Internet dans mes déplacements.

Ensuite, en ce qui concerne mon engagement en tant qu’eurodéputé. Je suis vice-présidente de la Commission ENVI, dont le cadre de travail s’étend aux politiques et mesures protectrices de l’environnement, à la santé publique et à la sécurité alimentaire. Ne soyez donc pas étonné de me voir poster des articles sur des sujets relatifs à ces thématiques. Le triangle institutionnel européen apparaît toujours comme une nébuleuse, et ce qui est voté au Parlement (bien qu’ayant des répercussions nationales puisqu’il s’agit d’une institution supranationale) est globalement méconnu du public, et il est de mon devoir d’eurodéputé (exerçant mon mandat pour le peuple européen) d’informer le citoyen européen sur ce qui est voté au parlement, et sur les conséquences directes des résultats de ces votes.