JL Mélenchon mélange tout. Certains diront que ce n’est pas nouveau. Si l’on veut démêler cette pelote confuse, laissons d’abord de côté le débat sur RSF. Ce n’est pas, au fond, le sujet, ce n’est pas Robert Ménard qui qualifie ou disqualifie le débat.
Concernant la sinité du Tibet depuis le XIV°, je poserai très simplement plusieurs choses :
- il ne faut pas confondre une forme de reconnaissance de suzeraineté et une appartenance, au sens étroit de la politique moderne.
- le lien religieux est la première cause de cette proximité entre les lamas et des empereurs qui les reconnaissaient comme des maîtres spirituels
- cette suzeraineté est loin d’avoir été continue et justement lorsque les Chinois ont voulu la transformer en domination, cela s’est généralement mal passé côté Tibétain.
- ce sont les Anglais qui dans leur politique coloniale ont livré le Tibet aux Chinois au début du XX°
- l’argument historique est dangereux car à ce titre, Il nous faut récupérer le Québec et la Louisiane
-la théocratie tibétaine des premières décennies du XX° ne justifie en rien les attaques chinoises et la politique de sinisation. L’abolition de l’esclavage mise en balance avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en quelque sorte. Bon vieux relants de l’élite du peuple qui guide les masses aveugles vers le bonheur ... on sait comment ça a fini.
- Le Dalaï-Lama a proposé dès 60 une constitution démocratique, encore faudrait-il pouvoir la soumettre au vote des Tibétains ; des élections ont lieu parmi les Tibétains en exil et "le Premier Ministre " a été élu en 2001
- l’archaïsme doit être relativisé, la peine de mort a été abolie dès 1898.