Je suis un jeune catholique (21 ans) et viens de vivre ces JMJ de Madrid. Je suis donc bien placé pour parler, suite au titre : « Jeunes catholiques après les JMJ : révolte ou soumission ? » ; contrairement à beaucoup de gens qui feraient mieux de se taire au lieu de dire n’importe quoi.
Et bien soumis, surtout pas puisque libre de tout ce que le monde veut nous imposer (société du relativisme, de l’hédonisme, de l’individualisme, de la consommation et de la pensée unique).
La seule révolte que l’on peut avoir après ces JMJ, c’est en lisant cet article ainsi que certaines réactions qui sont vraiment à côté de la plaque, et qui sentent la frustration à plein nez, de certaines personnes qui sont en pleine crise de valeur, ainsi qu’un manque de sens dans leur vies, mais c’est d’abord de la compassion que je ressent dans ce cas là.
Je peux le dire, je suis heureux d’avoir une fois de plus rencontré le Christ la semaine dernière au cours de ces JMJ.
Je peux témoigner que c’est très impressionnant d’avoir vu (samedi soir) 1.5 million de jeunes qui restent en silence simultanément, ensemble, et au même endroit, adorant Jésus, dans la pluie, sans broncher.
En rassembler autant pour faire du bruit ne relève pas d’un grand exploit parce que c’est facile de faire du bruit, de peur d’écouter ce qui se passe au fond de notre coeur, et sentir qu’une grande force nous aime, qui nous invite à notre tour d’aimer, mais ce qui implique de renoncer à certaines choses qu’on a pas forcément envie de lâcher.
C’est parce que tout le monde le sent que ça demande un certain effort et une certaine volonté que beaucoup s’enferment dans le bruit du monde et cherchent à dé-crédibiliser tout le message de l’Eglise (qui n’est bien sûre pas parfaite car constituée d’homme et commet des erreurs car errare humanum est) en cherchant la moindre faille humaine au sein de cette Eglise pour trouver une raison suffisante à ne pas a avoir à écouter un temps soit peu son coeur.
C’est pourquoi je souhaite à vous tous d’entendre un jour ce cri qui sommeille au fond de vous, qui est ce besoin d’aimer en vérité.
De la part d’un jeune catholique, ni révolté ni soumis, mais apaisé et libre.