Mais l’objet de l’article n’est justement PAS Naulleau (ou son acolyte chez Ruquier - que je n’aime pas, & ne regarde pas du reste), mais la critique de manière générale !
Exc. article ! Je suis tt à fait de cet avis, la critique de nos jours n’est plus réellement la bienvenue. On le constate dans les medias légers, sur des sujets sans grande importance (ex. Ruquier & ses 2 Eric, qui ne reçoivent que des invités en parade promotionnelle). Mais aussi, & de de façon plus inquiétante à mon sens, dans les medias dits « sérieux » où l’on mesure toute la lourdeur de la chape qui s’est étendue sur tout ce qui touche à la sphère politique & gouvernementale !
« En utilisant à tort et à travers le terme « pédagogie », on induit l’idée, par un mécanisme proche de l’hypnose, que le gouvernement est celui qui sait, en position d’adulte vis-à-vis des enfants incultes que sont les citoyens » C’est aussi mon avis & ça n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui.
Je suis heureuse de votre réponse & partage totalement votre analyse quant aux priorités définies par la société actuelle.
« Ceux-là ne refusent pas d’admettre qu’un enfant peut être plus pertinent qu’eux-même, et que leurs propres enfants. » C’est là une réalité palpable & la cause de bien des réactions agressives face au surouement. Nombre de personnes se sentent mises en danger face à un individu déclaré doué (doué, surdoué, à haut potentiel, précoce, zèbre, peu importe le terme. Tous renvoient à une même idée, à la différence près que chacun voudrait avoir pour objectif d’être le moins génants possible, le plus politiquement correct pour être mieux accepté & pour écarter les idées reçues qui collent à la peau de ces gens hors norme). Comme si admettre qu’il y ait des gens dotés de facultés différentes dans le sens d’une surefficience intellectuelle (car étrangement, dans le cas d’une déficience, en effet, il ne vient à l’idée de personne de remettre en cause le diagnostic pas plus que le besoin d’un enseignement adapté) heurtait en plein coeur l’orgueil de l’interlocuteur, blessure suprême s’il en est...
Comme il est difficile quand on tente un « coming-out intellectuel » d’échapper aux comparaisons & autres agressions verbales découlants de la vexation & du manque de compréhension de la personne à qui on se confie (& que l’on estimait pourtant, à tort, capable d’envisager le sujet sans tomber dans les traditionnelles contre-vérités, fantasmes & stéréotypes désuets, voire dans certains cas contradictoires).
Je lis actuellement un excellent ouvrage d’Ellen Winner (« Surdoués - Mythes et Réalités », aux éditions Aubier), américaine, professeur de psychologie au Boston College & chercheuse à l’université d’Havard. Dans ce livre, elle s’intéresse à 9 idées reçues sur les surdoués. Je le conseille vivement à toute personne désireuse d’en aprendre plus sur ce qui est malheureusement trop souvent présenté comme un phénomène de mode sur lequel tout & surtout n’importe quoi est dit.