Merci, car vous confirmez ce que j’ai écrit plus haut :
«
Jésus met aussi fin au racisme, qui n’était pas le propre des Hébreux de Moïse, mais constituait le lot commun de toutes les civilisations de l’antiquité : Dans toute cosmogonie antique, en effet, on trouve à peu près en substance : « Les dieux ont parlé à notre race et l’ont choisie pour dominer la terre. Les races étrangères n’ont pas reçu cette parole divine : elles sont donc déchues de toute dignité humaine, et nous pouvons les considérer comme du bétail ».
Vos citations sont irréfutables, je ne les attaquerai donc pas. Une petite erreur cependant dans votre titre : « L’Ancien Testament ET la Torah » : La Torah est la première partie de l’Ancien Testament, appelée aussi Pentateuque parce qu’il regroupe les 5 premiers livres de la Bible : Il vous suffisait donc de dire « L’Ancien Testament ».
Pour le reste, vous avez raison de souligner la cruauté de la Loi de Moïse quand elle s’applique dans toute sa rigueur. Cette rigueur vient de l’injonction divine de conserver la pureté religieuse du peuple d’Israël :
« Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.
La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. » (Deutéronome, 17:6-7)
Cette injonction « Tu ôteras le mal du milieu de toi » est répétée à plusieurs reprises dans le Pentateuque. Il faut dire que le peuple d’Israël, à cette époque, est tout petit (peut-être 300000 hommes), et que par conséquent, son existence comme peuple de Dieu est compromise par un si petit nombre, tant par les menaces extérieures, la guerre pouvant s’abattre sur lui et l’anéantir, que par les menaces internes, consistant à abandonner sa religion exigeante et ainsi à perdre sa foi : La sévérité qui vous choque tant est conditionnée par le temps auquel elle s’applique.
Il est plus choquant, en fait, de retrouver la même sévérité implacable dans le Coran, qui arrive pourtant environ 2000 ans après Moïse, et surtout 600 ans après Jésus, au milieu d’un peuple Arabe nombreux et vigoureux, si nombreux et si vigoureux qu’il constitue, à vrai dire, la plus grande force militaire du monde à l’époque de Mahomet.
Or, Mahomet veut faire table rase de l’amendement magistral apporté par Jésus à la Loi : L’importance du pardon que permet la compassion de l’amour fraternel : Jésus pardonne à une prostituée, à un usurier, à une femme adultère, à un débauché, et relativise la sacralité du Sabbat : « le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat »(Marc, 2:27)...
Jésus met aussi fin au racisme, qui n’était pas le propre des Hébreux de Moïse, mais constituait le lot commun de toutes les civilisations de l’antiquité : Dans toute cosmogonie antique, en effet, on trouve à peu près en substance : « Les dieux ont parlé à notre race et l’ont choisie pour dominer la terre. Les races étrangères n’ont pas reçu cette parole divine : elles sont donc déchues de toute dignité humaine, et nous pouvons les considérer comme du bétail ».
Jésus réfute cette vision macabre dans l’Apocalypse, en donnant au prophète Jean la vision des Elus :
« (...)et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation »(Ap.5:9).
« Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue(...) » (Ap.7:9)
« Puis je vis un autre ange qui volait au zénith, ayant une bonne nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race, langue et peuple »(Ap.14:6)
Notez bien cependant que Jésus n’affirme pas que le péché n’a pas de gravité, contrairement à ce que tente de faire croire l’hérésie moderniste (« on ira tous au paradis », chantait Michel Polnareff), ce qui serait mal le comprendre, mais il affirme que le péché peut être effacé, de celui qui, dans une douloureuse contrition, se repent de l’avoir commis.
Le Coran, lui, prétend continuer l’oeuvre divine à la suite de Jésus, tout en s’efforçant d’en annuler le message de paix pour revenir au sectarisme de l’Ancien Testament : Il prône à nouveau la purification par le meurtre, alors que Jésus invitait à purifier les pécheurs en leur dispensant la parole divine et en les invitant au repentir.
D’autre part, en affirmant que les évangiles canoniques sont falsifiés, Mahomet empêche ses adeptes de puiser la paix fraternelle dans la parole de Jésus, et par cette accusation diffamatoire contre le christianisme, fait de celui-ci une cible désignée à la vindicte de ceux qui veulent suivre le « prophète », en relançant ce que vous appelez « l’apologie du vol et du pillage », qui fait que pour l’Islam, le butin et l’extermination des « infidèles » constituent un titre de gloire religieuse plutôt que le fruit d’un honteux méfait : Si vous lisez le Coran, vous constaterez qu’il s’agit d’un bréviaire de la haine d’Allah contre ceux qui refusent de se soumettre à son « prophète » : Le Coran peut donc être considéré comme l’antithèse systématique de l’Evangile. C’est d’ailleurs ainsi que l’Eglise l’a invariablement considéré jusqu’à Vatican II, où les considérations diplomatiques ont pris le pas sur la rigueur théologique.
Donc, si vous voulez interdire l’Ancien Testament (du moins, le Pentateuque, car vous pourriez certainement être charmé par la beauté spirituelle des livres sapientiaux, poétiques ou prophétiques qui se trouvent au milieu de la Bible), il faudra vous en prendre au Coran avec encore plus de sévérité, car il est d’autant moins pardonnable qu’il est venu après le ministère de Jésus. Mais vous comprenez bien que cela ne sera pas très facile...