Les deux dernières générations sont les premières à ne pas avoir eu à aller casser du boche. Merci l’Europe.
Par ailleurs quand on considère que Shanghai et sa banlieue représentent 1/3 de la France, et que les petits villages inconnus du centre de la chine sont plus peuplés et plus actifs que le grand Lyon, on relativise un peu les prétentions d’exister tout seuls au niveau mondial (autrement que comme un fournisseur de fromages qui puent et de quelques produits de luxe...).
Il y a beaucoup à faire pour améliorer l’Europe. Mais jeter le projet, certainement pas. Plus de démocratie en Europe c’est possible, voir par exemple les propositions de Bayrou, notamment élection au suffrage universel d’un président de l’Europe qui cumulerait les fonctions de président du conseil et chef de la commission.
Si on tient vraiment à se ramener à 2002 pour juger des personnalités politiques alors Mélenchon est un ministre socialiste, il se ralliera aux socialistes et ira leur bouffer dans la main...
Bayrou c’est un exemple de courage politique sans équivalent en France depuis au moins 10 ans. Il ne s’est pas rallié à l’UMP en 2002, se faisant ainsi insulter par son parti. Il ne s’est pas rallié en 2007. Il aurait pu être ministre de Chirac et de Sarkozy. Demandez vous pourquoi il ne l’a pas voulu.
La priorité de Bayrou c’est la restauration de l’équilibre budgétaire et la relance de l’activité économique, qui constitue selon lui un préalable nécessaire à la redistribution. Comparez son programme à celui de 2007. Les marges de manœuvre dont on disposait en 2007 ont été cramées, et certaines propositions ont dû être transformées ou retardées (2 emplois sans charges pour toutes les entreprises en 2007, un emploi sans charges pour les entreprises de moins de 50 salariés en 2012 ; revalorisation immédiate des petites retraites en 2007, il faudra attendre un peu en 2012, alors que ce sujet lui tient particulièrement à coeur ; etc...). Vous omettez également de dire que l’augmentation de TVA de 1 point est exclusivement consacrée à l’équilibrage budgétaire, car il ne considère pas comme le Medef que la réduction de charges des entreprises soit l’alpha et l’omega des gains de productivité...
Pour autant sa sortie du surendettement est infiniment moins drastique que les cures en cours en Grèce, Espagne ou Italie, et c’est parce qu’il veut éviter à la France ce niveau de sang et de larmes qu’il a structuré son projet comme il l’a fait.
Le projet de Bayrou est le seul qui permette à la France de retrouver à court ou moyen terme à la foi la fierté, la paix sociale et la prospérité. Si Sarkozy est reconduit c’est la cohésion sociale de la France qui sera
en péril, avec un danger de paralysie si une cohabitation est imposée aux législatives, ce qui est loin d’être improbable. Et si le tandem Hollande/Mélenchon se retrouve aux commandes le réveil sera très très dur, peut être pas en 2012 mais en 2013 ou 2014. Lisez un peu la presse internationale, par exemple — mais pas uniquement — le dernier numéro de The Economist (oui, oui, les affreux banksters et capitalistes, mais qui dans le contexte mondial me semblent plus crédibles que les prévisionnistes socialistes ou du FG...).
C’est cela, élisez l’un des vôtres, pour bien pouvoir cogner sur les méchants. Pour ma part je vais élire quelqu’un qui croit qu’on a besoin de tout le monde pour s’en sortir, qui ne tapera sur personne mais effectuera les réglages (notamment fiscaux) nécessaires à la coexistence heureuse.
La dette publique est pour l’essentiel le résultat de l’accumulation des déficits. Bayrou est le seul qui s’attache sérieusement à l’élimination de ce déficit, pour parvenir à l’état où la dette n’augmente plus. C’est un préalable nécessaire à tout le reste. Le refinancement de la dette existante pourra être un autre projet, mais il faut commencer par le commencement.
Dans ce cas votez Bayrou , qui reconnaîtra le vote blanc à partir du 10 juin 2012 :
Elu Président de la République le 6 mai, j’organiserai le 10 juin,
jour du premier tour de l’élection législative et en même temps que
celle-ci, un référendum de moralisation de la vie publique en France. Je
soumettrai aux Français directement les questions irrésolues depuis
tant d’années :
Je mettrai fin au cumul des mandats pour les députés et je les
limiterai pour les sénateurs.
J’obligerai les parlementaires à siéger effectivement dans leur
assemblée et ils ne pourront voter que s’ils sont présents.
Je modifierai le mode de scrutin des députés pour qu’enfin tous les
courants d’opinion puissent être représentés au Parlement.
Je réduirai le nombre de députés à 400, et je réduirai aussi le
nombre de sénateurs.
Je reconnaîtrai le vote blanc comme un suffrage exprimé à toutes les
élections.
Je renforcerai l’obligation de parité pour que l’on sorte enfin de
cette anomalie qui met la France à la 61ème place parmi les pays du
monde pour la place des femmes dans la vie publique.
Je mettrai fin aux dérives du financement de la vie publique en
supprimant la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance.
Le référendum définira le conflit d’intérêt, obligera à la
déclaration publique des intérêts privés avant l’entrée dans la fonction
et lors de toute modification. Il fixera les incompatibilités, il
traitera aussi bien des responsables politiques que des hauts
fonctionnaires.
Il instituera une autorité de déontologie de la vie publique qui
pourra être saisie directement par les citoyens et il empêchera le
retour dans la vie publique avant une période de dix ans des élus
condamnés pour corruption.
Le référendum rendra intangible et protégera pour l’avenir
l’indépendance de la justice. Cette indépendance sera garantie par un
nouveau statut pour le Garde des Sceaux, dont la nomination devra être
approuvée par une majorité renforcée du Parlement.
Je protégerai et serai le garant de l’indépendance des médias, et
mettrai un terme à la procédure scandaleuse qui fait de la nomination
des présidents de l’audiovisuel public l’apanage personnel du chef de
l’État.
Voilà comment, en quatre semaines et un dimanche, la démocratie
française prendra un nouveau visage.