A titre de comparaison, ces valeurs représentent de l’ordre de 10 % des rejets estimés lors de l’accident de Tchernobyl pour ces différentes familles de radioéléments. Il est toutefois à rappeler : * qu’il s’agit d’une première évaluation réalisée sur la base des données disponibles au 22 mars 2011 ; * que les quantités de radionucléides présumées rejetées, exprimées en Bq, ne permettent pas à elles seules de formuler des hypothèses sur les conséquences radiologiques, celles-ci dépendant fortement des conditions météorologiques (une partie du rejet a été dispersée au-dessus de l’océan Pacifique.
L’activité rejetée lors des opérations d’éventage des enceintes de confinement des réacteurs concerne les radioéléments les plus rapidement relâchés lors d’une dégradation importante des combustibles (gaz rares, iodes, césiums, tellures…). A des fins de simplification à ce stade, seuls ont été considérés les radioéléments ayant une contribution majoritaire aux conséquences radiologiques en retenant des proportions usuellement rencontrées dans les combustibles irradiés ; l’activité ainsi évaluée est la suivante (cœur composé de 400 assemblages de combustible pour le réacteur 1 et de 548 pour chacun des réacteurs 2 et 3) : * Gaz rares : 2 10+18 Bq ; * Iodes : 2 10+17 Bq ; * Césiums : 3 10+16 Bq ; * Tellures : 9 10+16 Bq.
A une variation de 2 fois le bruit de fond ambiant, on peux dire qu’il y a statistiquement une évolution notable. Après il faut interpréter ce type de résultat avec des mesures complémentaires (prélèvements par exemple). Comparer avec une autre balise pour voir si cette évolution est systématique ou bien un phénomène isolé, et reproduire ces mesures dans le temps.