Entre une manifestation ou des milliers de personnes défilent gentiment une pancarte à la main et qui fait sourire le patronat et le gouvernement en sachant que le lendemain tout ce beau monde reprendra gentiment le chemin du travail et une révolution il y a effectivement une solution intermédiaire, la grève !
Lors des interviews avant manif beaucoup de gens sont solidaires mais confirment qu’ils ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de travail et encore moins de faire la grève et pour beaucoup financièrement c’est vrai.
Depuis déjà fort longtemps nos décideurs ont bien compris que l’endettement et par conséquence la crainte du chômage était un frein très efficace contre les mouvements sociaux. Je parle évidement d’une grève générale comme celle de 68 que j’ai connu et non pas d’une grève sectorielle ou limitée à un établissement.
La réponse est aussi compliquée que
la question est simple !
A plus de 70 ans j’ai eu la chance de
connaître la France, la vraie qui méritait son F majuscule, forte
de son industrie, de sa médecine, de son éducation, etc...........
J’ai aussi malheureusement assisté à
son déclin qui remonte aux années 1970,
. Maurice ALLAIS, Prix
Nobel d’économie l’appelle la rupture de 1974.
« Incontestablement l’évolution
très différente de l’économie française à partir de 1974
résulte de la disparition progressive de toute protection du Marché
Communautaire Européen, de l’instauration continue d’un
libre-échange mondialiste, de la délocalisation, des activités
industrielles, et de la délocalisation des investissements
financiers »
Évidement tout ceci n’est pas le fruit
du hasard et ce qui se passe depuis 40 ans a été planifié,
orchestré par ceux qui profitent de cette situation.
Bientôt nous (la France) ne seront plus
qu’une vague province de l’U.E. avec un niveau de vie comparable à
la Grèce que la Troiika a tant fait souffrir et sans une industrie
forte, sans monnaie nationale nous n’aurons plus aucun moyen pour
retrouver notre indépendance.
Je ne pense malheureusement pas qu’un
sursaut démocratique dans une élection puisse changer quelque
chose, Juncker ancien Président de la Commission Européenne l’ avait bien
souligné :
« Dire que tout va changer parce
qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses
désirs pour des réalités (…) Il ne peut y avoir de choix
démocratique contre les traités européens ... »
Vous savez comme moi que les candidatures alternatives comme vous les appelez n’atteindrons jamais un score qui puisse mettre en danger les politiciens professionnels. Pourquoi ? tout simplement parce que ils n’auront jamais les médias mainstream de leur coté, médias contrôlés par le capital au pouvoir et que ce même capital ne le permettra jamais.
Je me souviens, il y a fort longtemps, un journaliste demandait à un homme politique connu, pendant une élection présidentielle, ce qu’il pensait d’Arlette Laguiller. Sa réponse insultante et abjecte fut la suivante : Laguiller après la campagne on en parlera plus !