Tout simplement parce que la sobriété ne nous évitera pas de détruire la biosphère, rappelons que dans les faits, au moins 6 des 7,6 milliards d’humains d’aujourd’hui sont sobres (ce qui est un autre mot pour dire pauvres, mais monsieur Rabhi préfère dire sobre, oubliant que les conditions climatiques sont déterminantes entre le Nord et le Sud et qu’on ne peut guère vivre au Nord sans consommer et que les gens du Sud aspirent justement à consommer eux aussi).
De plus, même pauvres (sobres donc) nous occupons tous les espaces et donc éliminons toute la faune et les forêts. L’un des pays qui a le mieux préservé sa faune et ses forêts est le Canada, pourtant il n’est pas pauvre, devinez pourquoi ?
Monsieur Rabhi est particulièrement injuste envers ceux qui posent la question de notre nombre, quand il parle d’imposture, c’est vraiment peu respectueux, je pense qu’on est en droit de le lui faire remarquer (cf plus haut dans les commentaires le courrier envoyé au journal La Croix en réponse à ses propos), quelle que soit l’image dont ils bénéficie dans la sphère des écologistes. Même lui n’a pas le pouvoir d’inventer des surfaces pour faire vivre le monde sauvage.
Alors si l’on suit votre raisonnement (encore que je n’ose comprendre ce que vous entendez par « alors allez....) », le fait d’être né imposerait d’être nataliste.
Mais vous voyez bien qu’il s’agit d’un raisonnement qui mène à l’absurde, car il s’applique à tous niveaux de population et quand nous serons 10 milliards il nous imposera d’être le double et puis le quadruple quelques génération après.
Quelle place laisserez-vous à la nature dans ce monde là ? Nous avons déjà éliminé environ 90 % de la faune sauvage en occupant tous les espaces, jusqu’où voulez-vous aller ? Nous sommes 1000 fois plus qu’à l’époque du début du néolithique, cela ne vous semble pas assez ? 1000 fois plus oui !
Elles n’ont pas été contredites, elles ont juste été repoussées grâce à la consommation du capital de la planète, c’’est à dire des énergies fossiles. Dés celles ci épuisées, et c’est pour bientôt, Malthus reviendra à l’ordre du jour, et il ne s’agira plus alors de nourrir un peu plus de 1 milliard de personnes comme à l’époque mais bien d’en nourrir plus d’une dizaine de milliards sur une Terre plus abimée, au sols moins fertiles et à la biodiversité anéantie.
Sµr le fond, Malthus avait évidemment raison. Nous vivons sur un monde fini, tout simplement et toute croissance est condamnée dans le long terme.