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  • Premier article le 14/11/2006
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  • Didier Kottelat 18 octobre 2007 03:32

    Euh ! Vous êtes déjà venu en Suisse ?

    La Suisse n’est pas plus nationaliste que les autres pays. Contrairement à ce que vous croyez, il n’y a, en comparaison internationale, pas beaucoup de drapeaux à croix blanche en Suisse.

    Pour le côté militariste, je le déplore. Mais les champs de tir font partie du folklore, de l’image que la Suisse veut se donner d’elle-même (le citoyen-soldat qui défend son pays), et ne sont pas un réel symptôme de la militarisation du pays. Enfin, il n’y a pas, chez nous, de monuments aux morts dans chaque commune...

    Quant aux combines fiscales, je les déplore également. Mais, encore une fois, nous ne sommes pas les seuls. Et il faut avouer que les choses se sont énormément améliorées. Il est maintenant beaucoup plus aisé de lever le secret bancaire, les banques s’inquiètent de la provenance de l’argent qu’on leur donne (question d’image pas d’éthique, je l’admets).

    Et je vous rassure : même si la situation n’est pas réjouissante, la Suisse de 2007 n’est pas l’Allemagne des années 30...



  • Didier Kottelat 18 octobre 2007 03:20

    @anuck

    Ce qui me marque à chaque fois dans les interventions des électeurs de l’UDC, et c’est beaucoup moins net chez vous que chez d’autres, c’est la vision uniquement négative de l’immigrant. Si on vous écoute, les étrangers, attirés comme des sangsues par la richesse de la Suisse, sont responsables du dumping salarial, des problèmes de financement des assurances sociales et de l’augmentation du sentiment d’insécurité. N’est-ce vraiment que cela ? Pourquoi cette monomanie ?

    @pierrot

    Je suis bien évidemment touché par les difficultés personnelles de chacun, quelque soit ses opinions politiques. Seulement, j’essaie de faire réfléchir les gens - j’essaie ! - alors que l’UDC ne fait que stigmatiser une certaine partie de la population, cherche des boucs-émissaires aux problèmes du pays. Les noirs et les Albanais ont maintenant remplacé les juifs dans le rôle des coupables.

    Vous dites que vous n’attribuez pas la responsabilité de votre situation sur les étrangers. J’en suis fort aise. Mais pourquoi donc soutenez-vous l’UDC ? Le programme du parti de Christoph Blocher est pourtant clair, son message est unique : finalement, tout se résume en « lutte contre l’invasion étrangère ». Même si la rhétorique a quelque peu changé, le combat de l’UDC continue de se baser sur la théorie de l’« Uberfremdung ».

    Il faut résoudre un problème global, dites-vous. Et, pour régler ce problème global, vous choisissez celui qui propose une analyse partielle qui évacue complètement la complexité de la question.

    Vous évoquez les défauts et échecs des autres partis, notamment le Parti socialiste. Mais est-il besoin de vous rappeler encore une fois que les socialistes n’ont jamais été majoritaires au Conseil fédéral ou au Parlement, qu’il leur est donc difficile d’avoir échoué - pis, d’avoir mis le pays en faillite ! - étant donné qu’ils n’ont jamais eu la possibilité de trouver une majorité pour appliquer leur politique.

    Maintenant, vous me répéterez que les sept conseillers fédéraux gèrent le pays hors de toute affiliation partisane. Et puisque vous semblez certain de votre affirmation, je vous poserai une seule question : pourquoi donc tous les partis se battent-ils pour conserver leurs sièges au Conseil fédéral ou obtenir un fauteuil supplémentaires si les heureux détenteurs du poste ne défendent finalement pas les idées de leur parti mais le seul point de vue collégial du gouvernement ?

    Et moi qui croyais que l’opinion du gouvernement naissait du vote de ses membres, j’apprends soudainement que c’est le contraire : le point de vue du Conseil fédéral s’impose de lui-même, a priori, à ses membres. Voilà peut-être pourquoi on les appelle sages...



  • Didier Kottelat 18 octobre 2007 03:18

    @anuck

    Ce qui me marque à chaque fois dans les interventions des électeurs de l’UDC, et c’est beaucoup moins net chez vous que chez d’autres, c’est la vision uniquement négative de l’immigrant. Si on vous écoute, les étrangers, attirés comme des sangsues par la richesse de la Suisse, sont responsables du dumping salarial, des problèmes de financement des assurances sociales et de l’augmentation du sentiment d’insécurité. N’est-ce vraiment que cela ? Pourquoi cette monomanie ?

    @pierrot

    Je suis bien évidemment touché par les difficultés personnelles de chacun, quelque soit ses opinions politiques. Seulement, j’essaie de faire réfléchir les gens - j’essaie ! - alors que l’UDC ne fait que stigmatiser une certaine partie de la population, cherche des boucs-émissaires aux problèmes du pays. Les noirs et les Albanais ont maintenant remplacé les juifs dans le rôle des coupables.

    Vous dites que vous n’attribuez pas la responsabilité de votre situation sur les étrangers. J’en suis fort aise. Mais pourquoi donc soutenez-vous l’UDC ? Le programme du parti de Christoph Blocher est pourtant clair, son message est unique : finalement, tout se résume en « lutte contre l’invasion étrangère ». Même si la rhétorique a quelque peu changé, le combat de l’UDC continue de se baser sur la théorie de l’« Uberfremdung ».

    Il faut résoudre un problème global, dites-vous. Et, pour régler ce problème global, vous choisissez celui qui propose une analyse partielle qui évacue complètement la complexité de la question.

    Vous évoquez les défauts et échecs des autres partis, notamment le Parti socialiste. Mais est-il besoin de vous rappeler encore une fois que les socialistes n’ont jamais été majoritaires au Conseil fédéral ou au Parlement, qu’il leur est donc difficile d’avoir échoué - pis, d’avoir mis le pays en faillite ! - étant donné qu’ils n’ont jamais eu la possibilité de trouver une majorité pour appliquer leur politique.

    Maintenant, vous me répéterez que les sept conseillers fédéraux gèrent le pays hors de toute affiliation partisane. Et puisque vous semblez certain de votre affirmation, je vous poserai une seule question : pourquoi donc tous les partis se battent-ils pour conserver leurs sièges au Conseil fédéral ou obtenir un fauteuil supplémentaires si les heureux détenteurs du poste ne défendent finalement pas les idées de leur parti mais le seul point de vue collégial du gouvernement ?

    Et moi qui croyais que l’opinion du gouvernement naissait du vote de ses membres, j’apprends soudainement que c’est le contraire : le point de vue du Conseil fédéral s’impose de lui-même, a priori, à ses membres. Voilà peut-être pourquoi on les appelle sages...



  • Didier Kottelat 17 octobre 2007 13:22

    Ah oui ! encore une chose. Si défendre une Suisse ouverte et respectueuse face aux ennemis de la paix civile est être partisan, alors je le suis. Pis, j’en suis fier !



  • Didier Kottelat 17 octobre 2007 13:18

    Je n’ai à aucun moment dit que les Suisses voulaient majoritairement entrer dans l’Union européenne. A mon plus grand regret d’ailleurs, moi qui suis, je le confesse - oui, en Suisse, cela se confesse, tellement c’est mal ! -, un européiste convaincu.

    Quant à mon salaire, je serais ravi de toucher entre 8000 francs par mois, mais ce n’est malheureusement pas le cas, loin s’en faut. Pour information, je vous livre un petit document du syndicat impressum concernant les salaires minimaux dans la branche. Pour information, le salaire minimal durant les quatre premières années est fixé à 5700 francs. Il y a encore de la marge jusqu’à 8000, non ?

    Enfin, une petite remarque sur l’UE et les salaires. Je n’ai encore jamais vu, dans aucun pays européen, une baisse des salaires. Malgré la venue de dix nouveaux pays d’Europe de l’est, les salaires ont continué d’augmenter. Faiblement, je vous l’accorde, mais ils ont augmenté. Par ailleurs, la rémunération des Autrichiens, par exemple, croît beaucoup plus rapidement que celle des Suisses, et ils sont gentiment en train de nous rattraper. Alors je ne pense pas que l’UE soit cet enfer tant décrié. Désolé !


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