Il est effectivement nécessaire de rassembler les personnes et les associations, syndicats...sur les bases d’une plateforme revendicative solide. La casse actuelle est tellement invraisemblable ; je souhaiterais par exemple que les parents se fassent entendre de manière plus audible sur la non- formation des enseignants qui encadreront dès octobre leurs enfants dans les écoles. Mais je ne suis pas d’accord avec vous sur la présence de groupes que je juge extrémistes sur le fond même de ce qu’est la laïcité. Le combat envers la diversité ( non religieuse ) que mènent avec l’appui parfois de personnes très idéologiquement marquées les groupuscules de la dite Libre Pensée tend à montrer que leur définition de la laïcité est assez troublante, elle n’est aucunement celle qui est habituellement partagée puisqu’elle combat aussi des associations laïques.
S’associer à la dite ’ Libre Pensée ’ c’est malheureusement s’associer à une vision très particulière de la laïcité, celle qui,par exemple, tente de détruire les écoles laïques bretonnantes sous prétexte qu’elles utilisent l’immersion et sans se préocupper de leurs excellents résultats en..langue française. J’ai pu lire parfois des propos de cette association qui font froid dans le dos.
Concernant la casse des écoles publiques, on pourrait ajouter beaucoup beaucoup de choses, hélas. La dernière et une des pires est la mise sur le terrain dès la rentrée prochaine ou presque de jeunes non formés ; je ne croyais pas qu’une telle ânerie était possible.
Je me souviens de mes cours aussi et je dois dire que je ne partage pas la même mémoire des choses. J’ai eu des enseignants inefficaces et des gens très bien dont le travail et le questionnement m’ont servi très longtemps avant de penser moi même de nouvelles questions. En sport, j’ai appris une diversité de trucs incroyables qui m’ont permis de ne pas rester coincé avec des leçons mais d’ouvrir à des activités très variées et motivantes. La production d’écrit a été une porte d’entrée pour la plus grande de mes interrogations et un moment de richesse qui remettait en cause la place de la grammaire ou du vocabulaire. On avait essayé pas mal de choses en relation avec les classes des écoles de proximité. Sans cette formation, bien sur imparfaite, mon cheminement aurait été plus difficile. Ce cheminement fait de remises en cause continuelles me rend effrayé par la casse actuelle de l’école.
C’est une très bonne question. Les enfants qui sont sollicités dans ce domaine sont très intéressés. Quand ils ne le sont pas, les questions qu’ils se posent nous y ramènent . L’école leur parait plus proche et l’enseignant devient un autre... Je pense qu’il y aurait beaucoup à dire.
Aujourd’hui, ’on’ empêche l’école de fonctionner ; les programmes inadaptés sont suivis d’une gestion destructrice des personnels et cette dernière entraine une démotivation importante, un ras le bol, une incompréhension et la mise en place progressive d’un cadre rigide. C’est terriblement contre - productif mais les chiffres des tableaux d’évaluation qui sortiront des tuyaux du ministère diront peut-êre le contraire, tout dépend de leur intelligente utilisation. On peut se contenter de critères comme le taux de redoublement, vous voyez..... Dans ce cadre de travail, il est facile de construire un apprentissage des décimaux, c’est au programme, c’est structuré, on peut évaluer, le temps le permet.... Le dialogue, l’interrogation, l’échange sur des thèmes de nature philosophique deviennent comme beaucoup de choses aujourd’hui ’ d’inutiles bouffe temps ’. Hélas,mille fois hélas.
L’élève est devenu un réservoir à remplir et on voudrait faire de l’enseignant un ouvrier spécialisé capable de gérer au plus près le bon remplissage. Effectivement, il n’y a plus besoin de formation !!!