OK pour l’ONU, je n’ai jamais dit le contraire. Admettons pour la légitimité d’Assad, je n’ai en effet pas la prétention de savoir mieux que les Syriens ce qui est bien pour eux. En effet pas de rapport sur l’Arabie Saoudite chez Human Rights Watch, juste quelques dépêches. J’ai vérifié et ça m’a surpris.
Quant aux amis que vous me prêtez, je ne vois pas. J’ai juste la candeur de vouloir comprendre avec certainement quelques à priori.
Pourriez-vous m’indiquez quelques sources indépendantes que vous jugez fiables qui donneraient une image plus correcte de ce qu’est la Syrie et le régime d’Assad ? Atteindre un tel score aux élections me paraît simplement suspect et ne correspond pas à l’idée que je me faits d’une démocratie qui est basée entre autres sur le respect de la différence et la libre expression des diverses opinions.
Dans l’article et les nombreux commentaires, dont vos réponse, ce qui ressort en majorité, est un dédouanement d’Assad (@Lionel : j’ai compris, c’est un système, son père, pas lui...).
Certes les intentions et motivations des occidentaux sont plus que discutables et leurs actions passées sont des révélateurs suffisants, certes les monarchies arabes sont pourries jusqu’à la moelle, certes Israel pratique une politique impérialiste locale (ou sioniste si vous préférer), mais cela dédouane-t-il Assad (@Lionel : et le reste du système) de leurs responsabilités face au peuple syrien ?
Est-ce qu’Amnesty International ou HumanRights Watch sont inféodés aux puissances occidentales ? (navré ça fait une 2ème question). Nous pouvons y nombreuses références sur des cas de tortures, emprisonnement arbitraire, etc, d’avant la guerre civile. Depuis les crimes de guerre ont été perpétré par le régime aussi et pas uniquement les rebelles.
La légitimité d’une intervention militaire des EU est nulle. Mais celle d’Assad à gouverner son peuple l’est tout autant. Et ne prenez pas l’argument du vote du peuple ou de son soutien. Femer sa gueule et avoir une chance de vivre en paix est bien meilleur que de recevoir des bombes sur la tronche ou de finir en prison
Je me contenterais des salauds. Pour ce qui est de cons et des caves (cf. Plume Latraverse pour une définition précise), je leur laisserais une chance. On ne sait jamais dans quelle catégorie on pourrait être classé ...
J’ai rien à arbitrer et suis d’accord avec vos commentaires. Je ne vois juste pas pourquoi on foutrait la paix à Assad, pas plus d’ailleurs que plein d’autres du même accabit, monde occidental ou non.
Je peine à comprendre les réactions parfois violentes contre cet article
a) C’est un exposé neutre des faits sur la question d’une intervention internationale en Syrie. Je n’y lit aucune incitation à une intervention, mais si le champs de discussion est relativement étroit et ne donne pas un contexte suffisant
b) La plupart des réactions font état d’un soutien à Assad plutôt que de laisser la place libre aux jihadistes et autres islamistes. En gros choisir, c’est mon commentaire, entre un salaud connu plutôt que des salauds qui pourraient s’avérer pires.
La vraie question, en ce qui me concerne est différente : quelle est la meilleure option pour le peuple syrien ?
On peut s’inspirer des exemples irakiens et afghans, ce qui n’incite pas à l’optimisme et se demander par exemple :
- l’Irak irait-il mieux avec Saddam (qui a gazé plusieurs villages et provoqué une guerre meurtrière contre l’Iran) ou sans (et les milliers de morts depuis la « libération ») ?
- la Révolution Français avec sa terreur puis la mise à feu et à sang de l’Europe sous Napoléon était-elle une bonne chose ? La réponse est claire maintenant, mais l’était-elle en 1793 ?
Mon opinion est que les bombardements sont juste inutiles mais que la pression sur le régime d’Assad doit s’intensifier en l’isolant complètement diplomatiquement si les attaques au gaz sont confirmées. D’autre part il faut une distinction claire entre les mouvements d’opposition que l’on estime légitime et ceux que l’on proscrits. Et les aider en conséquences Toutes contraventions de leur part des règles de base qui régissent les conflits doivent être jugée à pied d’égalité avec celles du gouvernement syrien.
Mais là j’ai naïvement quitté le domaine de la Real Politik...