D’une part, historiquement, l’UDF était l’allié traditionnel de l’UMP-RPR.
D’autre part, Monsieur Bayrou s’oppose de plus en plus à l’UMP depuis quelques années, par exemple en ne votant pas le budget du gouvernement UMP.
On peut dire que l’UDF a changé. Mais on peut dire aussi que l’UMP a changé, sous l’influence de Monsieur Sarkozy : la tradition humaniste du Gaullisme a disparu pour faire place à une Droite dure libérale inspirée par Reagan, par Bush, et même par l’extrême droite avant le premier tour.
Stigmatisation des immigrés, des chômeurs, des Rmistes, des jeunes des banlieues...
Monsieur Bayrou et Ségolène Royal ont en commun le refus de cette politique pour une société plus humaine et plus solidaire (Fraternité).
En 2004, Monsieur Sarkozy était Ministre de L’économie et des finances. Voici un comparatif des promesses de Monsieur Sarkozy pour l’année 2005, avec la réalité constatée par la Cour des Comptes pour l’année 2005, a posteriori :
LES PROMESSES :
Voici des extraits du Projet de loi de finances pour 2005 de Monsieur Sarkozy, ministre des finances, lors de sa Conférence de presse du 22 septembre 2004 :
En 2005, elle devrait garder un rythme de croissance supérieur à la moyenne européenne : + 2,5 %, contre + 2,2 % pour la zone euro.
Ce sera dans notre histoire budgétaire la plus forte réduction du déficit réalisé d’une année sur l’autre.
...En améliorant notre compétitivité par l’allègement des charges pesant sur nos entreprises et nos emplois.
LA REALITE
Cour de comptes. Juin 2006 :
La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume est estimée à 1,2 % en 2005.
Contrairement à la prévision, qui était fondée sur l’hypothèse d’une croissance supérieure à celle de nos partenaires européens, notre performance a été inférieure à la leur.
La nouvelle hausse de la dette publique contraste avec la baisse constatée dans la majorité des Etats comparables.
L’Etat a accumulé des arriérés de 2,5 milliards d’euros au titre des compensations d’exonérations sociales.
Actuellement, les créances des administrations de sécurité sociale sur l’Etat, soit prés de 6 milliards d’euros, n’ont pas leur symétrique, en dettes, dans les comptes de l’Etat.
POUR FINIR :
2004 N.Sarkozy : Il n’y aura pas de privatisation d’EDF et Gaz De France.
2006 : Loi de privatisation de GDF votée par N.Sarkozy et l’UMP.
CONCLUSION
Comme disait récemment avec un certain cynisme Nicolas Sarkozy, « les Français savent bien que toutes les promesses que nous allons leur faire ne seront pas tenues. »