à samagace 69 : Complètement d’accord, c’est un article qui révèle son auteur. Lisez « le plaisir au féminin » du même tonneau. C’est digne de l’exhibitionniste qui vous montre ses génitoires quand vous ne vous y attendez pas et jouit de vous voir choqué. « Agacer » provoque chez lui « un plaisir sans bornes » dit-il. Effectivement, quand on est femme, on est attiré par un article prétendant parler d’une chose mystèrieuse aussi pour la femme : son plaisir. Malheureusement, on découvre un salmigondis de grossièretés et de clichés d’une eau la plus trouble ! Je pense que ce petit monsieur Yang se délecte quand il comprend qu’une femme a lu sa prose nauséabonde, surtout si sa réaction indignée montre qu’elle est atteinte. C’est très pervers.
Fort heureusement, les hommes heureux existent, qui aiment et célèbrent le corps féminin, qui assument , comme leur compagne, leur part animale. L’homme pourra être malade, blessé ; sa compagne supportera de voir son corps amoindri, sali, et le soignera avec amour. Ce sera réciproque. Cette normalité qui dérange tant Mr Yang permet de faire un bout de route dans toutes les misères de la vie ensemble. Sans fuir.
Pourquoi je ne suis pas d’accord avec cet article : Parce que l’argumentaire est fallacieux. Il mélange des idées justes avec des assertions fausses et induit de la confusion. Non, les pervers ne sont pas des gens en quête d’absolu. Ce sont des humains qui ne peuvent jouir qu’à condition de transgresser. Selon leur mode de transgression, ils sont juste déviants, ce qui ne fait de mal à personne et ne regarde qu’eux. Ou bien, la satisfaction de leurs penchants n’est obtenue que par une transgression criminelle et là, cela regarde la société. Que des personnes non perverses aient des fantasmes transgressifs, c’est normal. La forme de leurs transgressions imaginaires peut les renseigner sur leurs refoulements, leurs conflits internes, leur nature profonde. Mais, par exemple, être excité à l’idée de blesser, violer ou tuer un être vivant quel qu’il soit, et à fortiori un enfant, quand on est adulte, relève à tout coup d’un mode pervers de jouissance. Voilà. J’espère avoir remis un peu de sens à ce qui n’en avait plus. Avoir l’esprit large, ne veut pas dire avoir l’esprit confus. Confondre les registres de la pensée introduit le doute et la confusion. Le faire intentionnellement relèverait pour moi, d’un esprit qui a tout intérêt à cette confusion pour banaliser et légitimer son absence de repères mentaux.