A votre âge, monsieur Mourey, il serait peut-être temps d’accepter le fait que votre opinion sur un sujet ne constitue pas automatiquement une vérité, et qu’il est possible d’émettre un avis sans forcément que votre virilité en dépende.
Avant ces foutaises réchauffistes, le baril de pétrole se négociait à 14$. Aujourd’hui il est à 100$, alors qu’il ne coûte pas beaucoup plus cher à extraire. Tu comprends maintenant ?
Je ne vois pas très bien comment un parti pourraît être populaire et anticapitaliste. Ce n’est pas parce qu’on est ouvrier qu’on est forcément stupide, or il crève les yeux à quiconque les ouvre que lorsque l’on est issu des classes populaires et que l’on souhaite, pour soi et pour ses enfants, quitter ces classes populaires, il vaut mieux vivre dans une société capitaliste. Loin des discours et des belles théories, l’expérience des choses le démontre. Lorsqu’on vient « du bas », quels exemples de réussite voit-on autour de soi ? Ceux qui s’en sortent sont des artisans, des commerçants, des démerdards qui se sont sortis les doigts du cul pour monter leur affaire. Des capitalistes. Qui, dans les catégories défavorisées, trouve le salut par l’Education Nationale, la Culture et l’accès au Saint Savoir ? Personne, et pour cause : ces institutions ne sont que des filtres destinées à favoriser les fils de l’oligarchie. Les seuls exemples d’ascenseur social qui va dans le bon sens, on les trouve chez les petits entrepreneurs.
Il ne faut pas les prendre pour des cons, les ouvriers. Ils ont bien compris que le capitalisme menait, pour eux, à rouler en Clio d’occasion, et pour leur patron à rouler en Mercedes. Mais ils ont aussi compris que dans le crypto-communisme que vous prônez, le patron et l’ouvrier conduiraient le même modèle de bicyclette. Au moins, le capitalisme leur donne une bagnole. C’est pour ça qu’un parti anticapitaliste et populaire est un oxymore. Le peu d’intérêt que suscitent les gesticulations mélenchonnières, les audaces feintes des socialites renégats et les billevesées trotskistes témoignent clairement du fait que la doctrine gauchiste glisse désormais sur la classe ouvrière comme l’ondée sur les plumes du canard.