Nauleau a 1000 fois raison dans le fait que la critique n’est en fait plus en odeur de sainteté dans l’ère de la TV-promo !
Mais était-il besoin de passer d’un extrême à un autre ? Nauleau pourrait être constructif, je suis du reste souvent d’accord avec ses jugements, mais il n’étaye jamais rien (alors qu’il pourrait le faire, mais s’y refuse), et préfère lâcher son sentiment brut de décoffrage ! Ce n’est vraiment pas ce qu’il y a de mieux pour réhabiliter la critique à la télévision...
J’ai déjà lu des articles plus inspirés sur ce débat-là...
Pour ma part, j’ai longtemps été sur une position : pro-mariage homosexuel (parce que là-dessus, il n’y a aucune influence sur qui que ce soit et ce droit ne doit susciter aucune discussion), et plutôt réservé sur l’adoption pour les couples homosexuels, tout simplement parce qu’il y a un débat de société à avoir dessus avant de donner des droits, et que personne ne peut nier qu’on peut avoir des doutes sur ce fait-là. Je vais prendre une comparaison - pas d’amalgalme, s’il vous plaît, ça peut paraître choquant mais c’est la première qui me vient à l’esprit et n’y voyez aucun manque de respect envers qui que ce soit : sur les OGM, personne ne peut nier qu’il y a un débat de société, et de là, difficile de légiférer du jour au lendemain sur un sujet aussi compliqué. C’est tout ce que je dis.
Aujourd’hui, ma position a changé. J’ai pris conscience que ce mouvement d’homoparentalité était, quoi qu’en fasse l’Etat, inarrêtable et que tôt ou tard, il devrait l’accepter. C’est un mouvement de société qui a déjà commencé à s’ancrer et quoi qu’on puisse penser dessus, quoi que décide l’Etat, on ne pourra pas l’arrêter. Autre comparaison peut-être incongrue : c’est comme le progrès technique ; vous aurez beau légiférer dessus, mettre toutes les lois pour l’interdire, il avancera toujours, qu’il soit moral ou non. De la même manière, je pense que des choses comme le clonage sont irrémédiables, quoi qu’en disent les Etats.
Et pour revenir au débat sur l’homoparentalité, à mon sens, on ne pourra jamais prouver que les enfants en patissent ou non. Tout simplement parce que pour le faire, il faudrait qu’ils puissent vivre 2 vies : une avec des parents hétérosexuels, et une autre avec des parents homosexuels, et faire une comparaison expérimentale pour pouvoir obtenir une réponse fiable. Mais sans cela, nous en sommes tous réduits à répondre selon nos préjugés et notre culture, quels qu’ils soient. Personne ne peut dire sur un ton péremptoire : les enfants sont autant, plus ou moins heureux avec des parents homos qu’avec des parents hétéro. Personne ne peut le prouver. Alors tant qu’à faire...