bonjour, vous écrivez et surlignez en gras les propos suivant
« les usagers de la santé ne doivent pas s’attendre à ce qu’une information impartiale leur soit fournie : la promotion du don d’organes est devenue une obligation pour toute institution médicale... »
Je crois qu’à travers ce texte vous méprisez une liberté fondamentale de l’individu, son libre arbitre dans l’exercice de sa profession.
La très grande majorité des coordonnateurs de prélèvements d’organes ( dont je fais partie) qui rencontre les proches des défunts suceptibles de donner leurs organes travaille en accord avec la loi de bioéthique de 2004. Il s’agit de rechercher la non-opposition du défunt au don d’organes et non de faire la promotion du don. Lorsqu’il existe une incertitude sur la volonté des défunts nous tentons de retrouver avec les proches des actions du défunt qui valideraient ( ou non) le don ( don du sang, participation à des oeuvres caritatives, refus de participation à la recherche...) Les professionnels de santé savent conserver une dimension humaine de la relation et sont loin, surtout dans ces moments de deuil, du calcul économique.
Le message de l’agence de la biomédecine est clair, il ne s’agit pas de favoriser le don mais de favoriser la transmission de la décision.
Une enquête menée dans les années à 2000 à montré qu’environ 80% de la population Fr est favorable au don mais que seulement 15% l’avait transmis à son entourage. Et l’on remarque que près de 30% des causes de non-prélèvement sont dues à des refus. Refus qui semble plus motivée par l’ignorance des survivants que par un réel refus des défunts. aujourd’hui l’information dispensé présente donc cette nécessité de se positionner ( pour ou contre) et non une obligation de donner.
Il est vrai que certaines associations, non gouvermentales, proclament un discours plus centré sur le don et sa nécessité. Mais cela reste un point de vue engagé qui n’est pas retenu par la majorité des professionnels. Ceux ci tiennent à favoriser le respect du défunt.