Schrödinger était un ami d’Einstein. Et son célèbre « paradoxe du chat » fait suite à une correspondance qu’ils ont échangée sur les étrangetés logiques de la mécanique quantique. Tant l’un que l’autre concluaient qu’un objet ne pouvait sans doute pas se retrouver simultanément dans deux états différents (idée d’intrication), et que les faits montrés par la nouvelle théorie étaient probablement plus observationnels que réels. Malheureusement pour ces deux grands savants, il semble bien que, sur ce point, ils aient eu tort. Car les prédictions de la mécanique quantique, pour étranges qu’elles puissent paraître, sont de plus en plus vérifiées. Si cette théorie était fausse, alors les lasers, les ordinateurs, et en fin de compte l’univers et nous-mêmes n’existeraient pas. Il faut préciser que le paradoxe du chat ne concerne en fait pas que cette pauvre bête mais le doublet « atome désintégré / chat mort » ou « atome entier / chat vivant » (la désintégration de l’atome entraînant le déclenchement d’un mécanisme qui libère un poison et tue le chat), et que la supperposition des états « mort » et « vivant » (tant que l’observation n’a pas brisé l’intrication), mathématiquement, se traduit par une « combinaison linéaire » de la racine carrée des probabilités de l’un ou de l’autre. La somme des carrés (et donc la somme des probabilités) est égale à 1. C’est logique (une fois observé, le chat est soit mort soit vivant), et révèle en même tant la nature profondément ondulatoire du phénomène. (La somme des carrés d’un sinus et d’un cosinus est toujours égale à 1) Dans la vision classique, on considère que ces intrications (superpositions d’états) ne concernent que le monde de la physique des particules. A notre échelle, les très nombreux échanges d’informations entre les constituants d’un système « macroscopique » entraînent très rapidement la décorrélation et débouchent sur un monde connu où on est soit vivant soit mort mais pas l’un et l’autre. Rassurant et peut-être faux ! Everett a imaginé la possibilité que la physique quantique puisse s’étendre effectivement au monde des grandes échelles. Nous serions alors tous, simultanément et en un nombre colossal d’exemplaires, « à la fois » morts et vivants dans différents univers. (Dénommés alors « multivers ») Notre esprit ne ferait que passer, à chaque instant, dans une succession de multivers où nous demeurerions vivants, nous donnant alors l’illusion d’une réalité unique. Stupide ? Cela aurait le mérite d’expliquer les miracles par un croisement de multivers normalement irréductiblement séparés mais qui, dans certains cas très rares et pour une cause inidentifiée (Prière ? Force de l’esprit ? Autre ?), pourraient échanger une part de leurs contenus. Le « vivant », ou « bien portant », passerait alors dans un multivers où il se trouvait « mort » ou « malade ». Il ne serait alors nullement fantaisiste de pouvoir communiquer avec les morts (dans notre multivers mais pas dans le leur), et il serait rassurant de penser que ceux qui sont morts de façon particulièrement injuste ou cruelle à nos yeux ne le sont que pour nous. Et si nous pouvions disposer d’une vision plus globale, nous ne serions plus forcément aussi choqués. Bien sûr, à ce niveau, ce n’est plus exactement de la science. Mais qui sait... ?
Bien que n’étant pas moi-même un scientifique officiel, je me permets de rappeler ici mon modèle d’univers personnel. J’ai imaginé que l’univers puisse se développer à la surface d’un « hypertore à gorge nulle » (équivalent à une bouée dont le trou central serair réduit à zéro) de quatre dimensions dans un espace à cinq. Un univers y prendrait naissance à partir du point central (ou « quasi-point » si on tient compte de la mécanique quantique) et se développerait jusqu’à atteindre une taille maximum puis se recontracter et resurgir de l’autre côté (apparent, puisqu’en fait un tel objet est unilatère) en un nouvel univers qui pourrait être à prédominance d’antimatière. La symétrie absolue n’est retrouvée qu’au bout de deux tours. On peut y voir un rapprochement (à l’énorme différence de taille près) avec le spin égal à 2 de la physique des particules. Très localement, un univers affecte la forme d’une hypersphère à trois dimensions dans un espace à quatre, conformément à ce qu’enseigne la relativité. Mais, la diversité des densités d’énergie entraînant des déformations de cet espace, l’univers entier possède une forme très compliquée, mais faisant partie de la surface de l’hypertore. Et cette surface se trouve être topologiquement « plane ». (La somme des trois angles d’un triangle courbe y est toujours de 180 degrés, comme sur un plan) Ce qui correspond parfaitement aux observations. L’accélération de l’expansion est ici dictée (comme les variations du temps et de l’espace dans la relativité) par des raisons purement géométriques. Donc pas besoin d’énergie sombre. Le temps se déroule à la surface d’un immense cercle. (Et pourrait donc, éventuellement, être exprimé en radians) L’expansion initiale étant extrêmement lente, une homogénéisation de l’univers peut avoir eu lieu sans faire appel à l’inflation. (Expansion fabuleusement importante dans les tous premiers instants) Il est normal que l’univers ne soit pas composé à 50 % de matière et 50 % d’antimatière, cette dernière pouvant s’être développée sur l’autre feuillet de l’hypertore. Quelques conséquenses. L’univers peut être multi-corrélé. Ce qui veut dire que des objets très similaires pourraient apparaître en des endroits très différents et à des distances temporelles différentes. Ce ne seraient en fait que des images d’un même objet dont la lumière aurait pu effectuer plusieurs fois le tour de l’univers à ses débuts (du fait de l’expansion initiale très lente) et être donc visible, pour nous, plusieurs fois. Il pourrait exister un grand nombre d’univers en développement simultané (pour un observateur « extérieur ») à la surface de l’hypertore, qui serait alors assimilable à un « univers des univers ». Ces univers pourraient, éventuellement (idée à étudier), être créés de façon quantifiée. Les trous noirs donnant lieu à un retard très important d’expansion, leur fond pourrait finir par percuter l’univers immédiatement suivant. Ce qui devrait se traduire par un dégagement d’énergie absolument fabuleux. On pourra remarquer des ressemblances avec le modèle proposé par Jean-Pierre Petit. Je lui ai d’ailleurs communiqué mon idée, sans en obtenir la moindre réponse. Mais à sa différence, je ne revendique aucune paternité « extraterrestre » à cette idée. Nul E.T. ne m’a contacté ; je suis parfaitement capable de penser et d’imaginer par moi-même.
L’expérience d’Alain Aspect concerne des particules corrélées (on dit aussi intriquées). Elles constituent un même objet mathématique dans toutes leurs possibilités d’évolution, et lorsqu’on en observe une (faisant ainsi cesser l’intrication) l’état observé de la seconde dépend de celui de la première. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il y ait transmission d’une information... Simplement que deux points de l’univers, le temps de l’intrication, peuvent se trouver liés.
Il y a 14,7 milliards d’années, c’est à dire grosso modo au début de la période « visible » de l’univers, les étoiles n’existaient pas encore. Sinon, la lumière émise par un objet céleste situé à disons 10 milliards d’années-lumière a effectivement été émise il y a dix milliards d’années. Mais cela ne signifie en aucun cas que cet objet, ou plutôt ce qu’il est devenu, se situe actuellement à dix milliards d’années-lumière de tout autre. De même que le fait que notre soleil se situe à un peu plus de 8 minutes de lumière de nous n’implique pas qu’il n’existe aucun objet plus proche de lui que la Terre. Simplement, nous devons attendre un peu plus de 8 minutes pour en recevoir la lumière... Et il nous est effectivement impossible d’en connaître l’aspect au moment précis où nous en recevons la lumière. S’il explosait soudain (heureusement peu probable), nous ne le « saurions » qu’au bout de 8 minutes et quelques. Quant à la taille de l’univers, si l’hypothèse de l’inflation (majoritairement admise) est exacte, celle-ci excède de beaucoup 14,7 milliards d’années-lumière. On ne peut simplement pas voir au-delà. Il n’est pas exact non plus que tout point se situe au centre de l’univers, mais plutôt qu’aucun point ne peut être considéré comme son centre, et que tous (en ne tenant pas compte de leur état énergétique qui courbe l’espace-temps, et modifie donc la mesure) ont même valeur pour l’observation. Le « point » (terme certainement faux en l’espèce) où s’est produit le big-bang n’appartient effectivement plus à notre univers... Mais peut-être à un « univers des univers », d’un nombre de dimensions supérieur, à la surface duquel pourraient naître grandir et mourir un très grand nombre d’univers, dont le nôtre. (Théorie personnelle) En ce cas, on pourrait se passer d’hypothèses comme l’inflation et l’énergie sombre et parvenir aux mêmes résultats. (Homogénéité relative de l’univers dès sa phase visible, aspect « plat » (Il pourrait se développer à la surface d’un « tore à gorge nulle » à quatre dimensions dans un espace à cinq, sachant qu’un tore - topologiquement - est plat), accélération actuelle de l’expansion (Jusqu’à ce qu’ait été atteint le quart de la « circonférence » du tore, puis accélération ralentie, puis contraction accélérée puis ralentie, jusqu’au « big-crunch » final)
J’ai, personnellement, eu une idée qui expliquerait beaucoup de choses en lisant un article rédigé par un chercheur sur un numéro spécial de « Sciences et Avenir » traitant du « Chat de Schrödinger ». Il y était expliqué que, pour que le résultat d’une expérience quantique ne soit pas annihilé par la décorrélation, il fallait introduire après le champ d’expérimentation un dispositif qui ramenait l’état du système à ce qu’il était « avant l’expérience ». Ainsi, plus de destruction possible des résultats par la mesure elle-même... Et nécessité, malheureusement, de recourir à une mesure indirecte complexe pour recueillir tout de même les résultats de l’expérience. Ce qui m’a fasciné, absolument et comme une révélation, est que cela revient à dire que, pour qu’un système quantique se maintienne en état d’intrication (chat « mort et vivant » par exemple), il faut qu’il soit coupé du cours normal et habituel du temps. Tout se passe comme si un tel système était comparable à une cavité laser où une vibration se maintient jusqu’à ce qu’il y ait émission du rayon. Dans le cas du système quantique, on peut imaginer qu’il y a vibration dans les deux sens du temps. La, ou les particules, effectuerait alors une suite très grande d’allers et retour dans le temps jusqu’à ce qu’une mesure (ou tout phénomène naturel jouant le même rôle) force le système à adopter un sens déterminé. (Ce que l’on pourrait baptiser « temporolasage ») Comme nous ne voyageons que dans un sens du temps (Au moins jusqu’à preuve du contraire et pour notre confort intellectuel, voire le maintien de notre santé mentale), nous ne pouvons nous en apercevoir. Mais la particule (ou le système) peut avoir exploré quasiment toutes les possibilités lorsqu’elle émerge de sa vibration quantique. Le point de cette émergence, et donc sa position, ne pouvant être prévus, nous avons l’impression d’un phénomène totalement hasardeux et probabiliste. Ceci expliquerait sans la moindre difficulté des expériences telles que celle des célèbres « Fentes d’Young ». Normal que les photons « sachent », en passant par une fente, si l’autre est ouverte ou fermée, puisqu’ils ont effectivement exploré, avant d’être mesurés (et donc « tués » puisque cela suppose qu’ils soient absorbés dans le capteur), toutes les possibilités. Seule notre astreinte à voyager dans un seul sens du temps, et la fausse imagination que tout doit se comporter à l’identique, nous empêchent de comprendre.