Je viens de lire cet article et tous les messages consacrés à cette histoire tragique. Bien que j’ai une profonde aversion pour les sectateurs d’Heidegger, je crois qu’il faut éviter de chercher des boucs-émissaires car notre premier souci doit être au contraire de se demander si ce ne sont pas les structures sociales de l’université actuelle qui ont conduit à ce suicide, auquel cas il faut les réformer pour éviter que cela ne se reproduise.
Je suis extrêmement frappé de lire que l’université, autrefois lieu de la parole libre et éclairée, est à présent surnommée la grande muette expression d’ordinaire réservée à l’armée, ce rapprochement étant renouvelé avec l’emploi du mot caporalisation. Ces deux expressions sont malheureusement tout à fait justes. Il y a bientôt un an, j’avais déjà dressé un parallèle entre l’université d’aujourd’hui et l’armée française dans les années 30. Il est inquiétant de constater que cela empire.