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Fernand Tristan Isolda

Fernand Tristan Isolda

Philosophe je fus Professeur de philosophie (Certifié) et Jounaliste (Radio et presse écrite).. 
 

Tableau de bord

  • Premier article le 20/06/2015
  • Modérateur depuis le 03/07/2015
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Fernand Tristan Isolda Fernand Tristan Isolda 22 juin 2015 10:18

    @elpepe

    Bonjour elpepe,

    Oui, c’est vrai, je m’inscris humblement dans la lignée des utopistes tout imprégnés d’amour chrétien que furent Rabelais (cf. l’abbaye de Thélème), Thomas More (« l’Utopie »), Tommaso Campanella (« la Cité du soleil ») ou Novalis (« l’Europe ou Chrétienté »).
    Mais c’est en démocrate réaliste et rationnel que j’en appelle au(x) peuple(s) pour savoir s’il(s) souhaite(nt) donner, ou non, du crédit à ce « doux rêve » d’une France, d’une Europe, d’une humanité pleine de « bonté et honnêteté naturelles ». Et donc s’il(s) désire(nt) passer des froides lois juridiques et politiques (qui font son malheur) à des lois éthiques et morales seules capables de le(s) rendre digne(s) d’être heureux. 
    Vous aurez peut-être reconnu ici la distinction faite jadis par Kant (dans la « Métaphysique des Moeurs ») entre la doctrine du Droit et la doctrine de la Vertu. La première n’est qu’un légalisme appliqué aux seules relations extérieures entre les hommes (propriété, échange ,travail). La seconde touche et commande l’intériorité même du sujet , en tant qu’il possède la capacité de se donner à lui-même sa propre loi (auto-nomie), sur ce « sentier de la Liberté [qui] est le seul où il soit possible d’user de sa raison dans la conduite de la vie ».
    En clair, voulez-vous sortir de cette « minorité » infantiliste où l’on vous tient, et faire de l’Homme, non plus un moyen, mais une fin en soi ? Voulez-vous re-faire la lumière (les « Lumières », l’Aufklärung) sur ce que vous êtes et devez être, ou bien voulez-vous laisser l’Argent-Roi, le Chef, le Parti, l’Idéologie en décider à votre place ?
    Enfin, vous avez des tons apocalyptiques et désespérés/désespérants quand vous parlez de« nos esprits embourbés dans leur lâcheté et matérialisme le plus vil », qu’un « électrochoc ne suffirait pas à ressusciter ». Je ne crois pas, pour ma part que tout espoir soit perdu, et que la vérité soit condamnée à être perçue « comme un mensonge insupportable ». Malgré tout le nihilisme ambiant, je suis convaincu que l’Amour, l’Homme et le Citoyen libres ne sont pas morts, et que contrairement à ce que l’on nous serine, ils ont encore quelque chose à dire et à faire.
    Reste à vérifier cette conviction personnelle, d’où l’idée du référendum pan-européen..
    Bien à vous et bonne journée



  • Fernand Tristan Isolda Fernand Tristan Isolda 20 juin 2015 22:17

    Bonjour ou bonsoir Isga,


    Je sais pertinemment, que le Marxisme ne se range pas ordinairement dans l’idéalisme, puisque c’est un matérialisme revendiqué comme tel. Si je l’ai malgré tout inclus dans la sphère de l’Idéalisme allemand c’est que l’universalité (de l’Esprit comme de la raison humaine), qu’il a puisée dans la dialectique de Hegel, est bien devenue chez lui, et dès son début, un pur internationalisme. Revendiqué comme seul horizon de son action politique, celui-ci vise ou visait bien l’humanité comme cet « être générique » producteur de son propre destin sur toute la surface de la Terre.
    D’où mon anicroche à la classification habituelle..
    Sur la « morale bon marché » que vous croyez discerner en mon propos, je vous rétorquerai que ceux que je critique ici ce sont nos dirigeants de nos différents partis gouvernementaux européens qui, de la Morale en Politique (ou en Economie) font in-justement « bon marché ». Libre à vous de vous ranger de leur côté...
    Le « petit curé » ne saurait être pour moi une insulte, bien plutôt un honneur, quand je sais qu’il y en eut, de l’abbé Pierre à l’abbé de Saint-Pierre (1658-1743), qui firent et pensèrent de fort belles et bonnes choses.
    Je passe vite sur le peu de « raffinement conceptuel » que vous me reprochez (le style comme le goût ne se discute pas, il s’apprécie ou pas). Mais je ne saurais vous laisser juger que ma réflexion est « en dehors de toute rationalité » sans vous demander de me le prouver rationnellement, et point par point.
    Enfin si vous pensez que demander la naissance du Peuple européen, l’organisation d’un référendum pan-européen, et la sortie programmée du capitalisme-individualisme-racisme-nationalisme ne correspond qu’à une « montagne de clichés » ou qu’à un « prêt-à-penser », alors c’est que vivez dans ou venez d’un autre monde. Peut-être celui où « hégéliens de gauche et communistes », qui ont l’air de vous intéresser tout particulièrement, faisaient flèche de tout bois...
    Merci de m’avoir lu tout de même, et même si mal.
    Bonne soirée à vous.

     


  • Fernand Tristan Isolda Fernand Tristan Isolda 20 juin 2015 20:12

    @jakem

    Bonjour Jakem,

    « On est sur la mm ligne, vous et moi ; même si nous changeons de temps en temps nos appuis. 
    Mais , nom de Dieu ! qu’est-ce-que c’est compliqué d’être philosophe ! pour parler vous êtes obligé d’avoir une docu d’enfer et de l’apprendre par coeur !
    Dites, vous savez retrouver le chemin de votre cuisine quand vous avez envie de grignoter un bout ? ».
    Je ne suis pas sûr que nous soyons sur la même ligne. En effet je vise et veux que soient réalisées des valeurs universelles (Liberté-Justice-Paix) dont vous me dites ne pas vouloir, y voyant sans doute le pouvoir odieux d’une misérable dictature du Bien.
    Cela dit, vous avez parfaitement raison au moins sur un point : c’est compliqué d’être philosophe, et encore plus d’être un philosophe justement compris. Quand on pense que Lénine voulait mettre la cuisine et sa cuisinière à la même hauteur que la chaire et son professeur, on se dit qu’il y a encore pas mal de chemin à faire...
    Cordialement, 





  • Fernand Tristan Isolda Fernand Tristan Isolda 15 juin 2015 20:50

    D’abord deux simples remarques de « philologue » :
    1) la phrase de Malraux n’évoque ni le « religieux » ni le « mystique » pour qualifier notre XXI° siècle, mais le « spirituel » (c’est à dire quelque chose qui doit ressembler aux « forces de l’Esprit » invoquées par François Mitterrand à l’approche de sa mort, à lui qu’on a parfois moqué en l’appelant « Dieu »...)
     
    2) dans l’aphorisme 185 du « Gai Savoir », la fameuse « mort de Dieu » est bel et bien caractérisée par l’ « Insensé » comme meurtre, et donc déicide collectif dont il fait lui-même, et au nom de tous, le tragique aveu : « « Où est Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire ! Nous l’avons tué, nous tous, vous et moi ! Nous tous sommes ses meurtriers ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l’éponge pour effacer l’horizon tout entier ? Qu’avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Vers quoi nous porte son mouvement ? Loin de tous les soleils ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N’errons-nous pas comme à travers un néant infini ? »...
    Cela posé, on doit pouvoir comprendre qu’un tel déicide n’élimine aucunement la foi (c’est à dire cette relation très particulière que l’homme -mâle ou femelle- entretient toujours avec cet Autre, ce Tu ou Toi totalement invisible et inconnu mais bel et bien réel, puisque tout être s’interrogeant lui-même sur lui-même en vue d’atteindre son être même et sa vérité intérieure, doit nécessairement établir un dialogue intérieur avec cet Autre transcendant, soit pour le nier et « s’en débarasser », comme disait Bakounine, soit pour l’affirmer en tant que Grand Autre et donc aimer en Lui sa loi d’« amour et de vérité » libératrice)... mais bien au contraire la renforce
    Car il en va ainsi déjà chez Freud (cf Totem et Tabou) quand c’est du meurtre du Père, soit du crime originel du Chef de la horde primitive accaparant toutes les femmes, que naissent et la culpabilité et la culture, c’est à dire un certain culte partagé de la Loi commune
    J’agrée donc volontiers à l’idée que le laïcisme soit une foi et une religion qui s’ignorent elles-mêmes, mais non sans préciser que nos trois valeurs républicaines et laïques sont elles-mêmes passablement d’essence religieuse. Cela se conçoit aisèment pour la Fraternité (qui n’est autre que le « aimez-vous les uns les autres » du Christ s’affirmant « Fils de Dieu » (faut oser...). Pour l’égalité et la liberté, cela se discuterait davantage car la première peut être due à un esclavage généralisé qui la corrompt absolument et la seconde être celle du loup dans la bergerie, ou du riche face au pauvre, ce qui ne la pervertit pas moins. Toutes choses qui d’ailleurs déplaisent à Dieu le Père autant qu’à Homme qui se veut libre juste fraternel et heureux de vivre


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