Je ne partage tout à fait votre idée sur les lobbies des entreprises de production « centralisée ». je pense même que c’est dans leurs intérêts de décentraliser une part de la prod.
L’objectif de produire 20% d’électricité par le solaire nécessite des coûts d’investissements très lourds qui finalement vont être en partie supportés par les micros producteurs PV. Pour 23 000€ d’investissement EDF favorise l’installation de panneaux PV en proposant de racheter l’élec à 0.57cts. Un gain entre 1500€ et 2000€ par an selon la région d’installation
Où je vous rejoins, c’est sur les conditions de mise en œuvre, les producteurs veulent maîtriser la chaîne de production et de transport (réseau haute tension). Quid de la distribution (réseau basse tension) qui représente plus un centre de coût qu’un centre de profit dans le modèle économique actuel.
Le cœur de métier d’EDF, c’est la production de masse et donc de base. Principalement Nucléaire et extrêmes profitable (de la conception à la mise en œuvre des centrales).
Guidé par les perspectives financières alléchantes, EDF via AREVA concentre ces profits sur la production de masse.
La production décentralisée va elle probablement s’accroître avec de nouveaux acteurs en créant au passage une inflation sur le prix de vente final. Mais c’est le coût écologique que nous avons ignoré jusqu’à maintenant avec en plus les dividendes versés aux actionnaires.
Mon sentiment est que ce modèle a déjà commencé en France. EDF en fait la pub quotidiennement « Devenez producteur d’énergie ». De plus c’est en installant des panneaux photovoltaïques et donc propre en dégagement de CO2.
Il y a beaucoup à dire sur le modèle économique de cette production d’énergie mais ma première remarque va au faite que ce modèle produit de l’énergie propre.
Dès 2009, une nouvelle génération de chaudière (intégrant un moteur sterling) sera en commercialisation. La chaudière à hydrogène n’est pas encore prête (dans 10 ans).
Ces nouvelles chaudières, micro-cogénération, bien que fonctionnant au gaz naturel et ou bois sont elles aussi plus propre en CO2 qu’un chauffage électrique, puisque lorsqu’on allume un convecteur électrique, on allume en réalité une centrale charbon, fioul, ou gaz nat avec des pertes en ligne qui conduisent à produire 610 gr de CO2/ kw consommés contre 235gr pour un chauffage gaz naturel.
La demande énergétique ne cesse de croître et le réseau d’EDF sature.
De nouveaux produits arrivent
Le pétrole est à 110$
La rupture connue avec Internet a commencée dans l’énergie.
Je ne connais pas le mode de construction de la sté Sebdo et suis ravie de savoir qu’il embauche. Ma remarque sur la délocalisation est caricaturale. Elle vient d’une conversation avec un constructeur de maison dans le Maine et loire et sortie de son contexte n’apporte rien et n’a donc pas sa place ici, de plus l’article concerne les Labels de la performance énergétique.
Je suivrai donc vos articles et nous aurons probablement l’occasion d’échanger de nouveau.
Sur votre site, vous faites référence à une maison BBC de 85m² à 105 000€ce qui est une belle performance obtenue parce que le promoteur ne fait pas de marge !!!!!????.
La « bonne maison » proposée par Phénix du groupe Géoxia (10 000 maisons/an) et avec l’image de Yann Arthus Bertrand est une opportunité de voir se généraliser ce niveau de performance.
Il existe ici et là des constructeurs ou du moins des assembleurs, qui proposent des habitations individuelles montées en quelques jours et en BBC. Structure bois, ou acier, préfabriquées en usines (Tunisie – Roumanie, etc..) et assemblées sur dalle béton. Pas de personnalisation bien sûr mais un coût et une performance exceptionnelle.
Ce qui en revanche me pose question aujourd’hui, c’est l’avenir de monde de la construction et des milliers d’artisans..
Peut on parler de la délocalisation de la maison individuelle ? Je n’irai pas jusque là, mais trop souvent nous tapons sur la « marge » des constructeurs ou des artisans. Ils représentent des milliers d’emplois et nous en profitons tous directement ou indirectement. Ils ont aujourd’hui un défi à relever, Survivre à la financiarisation de leur métier.
Le développement durable n’est décidément pas une simple « Affaire »