Pour l’agroécologie, ne pas manquer le nouveau film-événement de Marie-Monique Robin (qui a réalisé « Le monde selon Monsanto ») : « Les Moissons du futur » sera diffusé sur Arte mardi 16 octobre, à 20 h 50. Diffusez l’info !
Et pour les gens qui s’intéressent à la science, pas seulement celle qui permet d’avoir une petite montée euphorique quand on apprends le croisement réussi et prometteur entre une coccinelle et une cacahuète, je signale ce communiqué de l’INRA fin juin : "En Côte-d’Or, une expérience de l’Inra, réalisée ces dix dernières
années sur 20 hectares, prouve qu’une agriculture écologique et
productive n’est pas une utopie." http://www.liberation.fr/sciences/2012/09/20/sans-herbicide-la-recolte-est-plus-belle_847703
et sur le site de l’INRA avec la video http://www.inra.fr/les_recherches/systemes_de_culture_utilisant_des_techniq ues_alternatives_aux_herbicides Le vrai débat qu’on aimerait voir apparaître maintenant (hors celui pour ou contre les OGM, manger bio ou pas), c’est comment on aide les agriculteurs à opérer une transition
agrologique, comment on réorganise les filières pour que cela fonctionne
économiquement. Il y a un « petit village que nous connaissons bien » qui est un peu en avance sur ces questions : http://www.barjac.fr/notre-choix-de-vie/nena.html
La première des questions scientifiques encore ouverte aux sujets des OGM, c’est leur utilité.
On voit bien l’envie d’inonder le marché de plantes modifiées comme cela
se passe avec les spécialités médicamenteuses, dérives dénoncées
hautement et clairement aujourd’hui, voir l’interview de Philippe Even
dans l’Obs : http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20120912.OBS2058/philippe-even-l-entreprise-medicale-menace-la-sante.html
On est exactement dans le même schéma, comment peut-on le nier.
Comment peut-on encore tomber dans le panneau.
Toxiques ou pas, toute cette histoire est menée comme une opération de guérilla pour provoquer le vrai débat qui n’a PAS ENCORE commencé : est-ce qu’on continue avec l’agrochimie qui fonctionne avec le pétrole (1 tonne de pétrole pour 1 tonne d’engrais) ou est-ce qu’on peut commencer à évoquer une transition agroécologique, pur bio ou pas mais il faudra arrêter de casser les sols de toutes manières avec tout ce qu’on leur balance. Cette approche est validée, même à large échelle (voir le rapport d’Olivier de Shutter, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’Alimentation) et tant qu’elle sera considérée d’un haussement d’épaule comme un truc de soixantehuitard illuminé, attendez-vous à des combats. http://www.srfood.org/index.php/fr/component/content/article/1174-report-agroecology-and-the-right-to-food
Avec le petit bémol d’usage quand Monsanto communique des données : "Un ancien directeur des opérations de la multinationale Monsanto
affirme que la société avait l’habitude de falsifier des données
scientifiques pour obtenir les agréments nécessaires à la
commercialisation de leurs produits, révèle India Today." http://www.rtbf.be/info/monde/detail_inde-monsanto-fournit-de-fausses-donnees-aux-autorites?id=4822053