Les susceptibilités sont maintenant exacerbées, c’est un fait, et c’est navrant parce que nous sommes tous en train de nous regarder en chiens de faïence, ce qui finalement n’augure rien de bon.
J’ai également l’impression que beaucoup de choses sont montées en épingles. Les souris accouchent de montagnes. La moindre broutille est prétexte à un concert d’indignations. Je ne nie pas ce qui se passe dans les faits, seulement je trouve que tout ça est totalement stupide. Limite infantile. C’est un peu le concours de celui qui pissera le plus loin.
Et puis je n’aime pas les poussées de communautarisme. L’histoire en est parsemée et il est excessivement rare que l’issue en soit positive. Des générations nous suivront, on ne peut pas se permettre de leur laisser un tel bordel sur les bras. Il faut penser plus loin.
C’est pourquoi, peut-être, l’idée d’un referundum... Pas forcément dans l’immédiat.
Heureux de voir que ça bouge un peu par ici, c’est au moins la preuve que la question ne suscite pas l’indifférence.
Finalement, tranchons. Pourquoi pas un referundum ? Après tout, c’est une question qui concerne tous les belges. Je ne pense pas qu’il faille laisser trancher les politiques. On voit dans quelle impasse ils nous mènent, et bien que je sois francophone, je tiens à brocarder autant ceux du sud que du nord du pays.
Mesdames et Messieurs de tous partis et de tout idiome, un grand merci ! Depuis que vous débatez du « problème », vous n’avez jamais rien fait pour trouver une solution raisonnable. Que du contraire, la moindre occasion est prétexte à un accrochage supplémentaire. J’ai 33 ans et il n’en a jamais été autrement aussi loin que je me souvienne. Il ne faut jamais sous-estimer la profondeur abyssale de la bêtise humaine. Ce qui me rassure quelque part, c’est que la bêtise crasse et la mesquinerie soient également partagées entre les wallons et les flamands, chacun dans son style bien particulier.
Les torts sont et ont toujours été partagés, de la naissance de la Belgique en tant que nation jusqu’aux dérives actuelles. Alors on peut continuer à gloser sur les collabos, sur les communes à facilités, les réformes de l’état, sur le pourquoi de l’utilisation du français comme langue nationale lorsque la Belgique était encore jeune, sur toutes ces inepties qui ont au fil du temps instauré une ambiance détestable. Ca avancera à quoi ?
La question c’est de savoir si deux cultures différentes unies, qu’on le veuille ou non, par une histoire commune continuent de vivre ensemble ou pas, malgré leurs différences et leurs spécificités ?
Je suis belge, francophone, et je ne suis pas en proie à un nationalisme forcené ou à une éruption de patriotisme zélé mais j’aime ce pays, mon pays. L’union fait la force, Eendracht maakt macht ; pour moi, ça signifie quelque chose.
Alors on peut décider de se séparer ou de continuer ensemble, mais si on se sépare, ça profitera à qui sinon à une poignée de profiteurs de tous poils ? Au peuple ? Cui bono ? Et si ma tante en avait, comment on l’appellerait ?
Votons. La question est simple. Oui on reste ensemble. Non on se sépare. Mais si c’est non, tout le monde est conscient de ce que ça risque d’entraîner.