Cette histoire fait échos à ce qu’a vécu mon fils dans l’école de notre quartier située dans une banlieue plutôt "protégée".
Mon fils de 6 ans est revenu de l’école avec 5 bleus dans le dos. Il ne m’a rien c’est en le déshabillant que je m’en suis aperçue. Il nous a expliqué que c’est un grand de CM2 qui voulant lui voler des cartes à la mode s’en est pris à lui pendant l’heure de midi.
Dès le lendemain matin, nous envoyons un mail au maire de notre commune, nous amenons notre fils à la directrice le lendemain matin et nous recontrons le responsable de l’animation du midi. Tout le monde semble choqué à la vue des bleus mais personne n’a vu la scène ...
le soir même nous amenons notre fils chez le medecin traitant pour faire constater les bleus et nous envoyons le rapport médical à la directrice et au maire.
Notre fils après plusieurs jours, nous communique enfin l’identité de l’élève que nous communiquons à la directrice et au maire. Et là le ton change ...
Le pauvre accusé, qui a certes quelques problèmes de discipline a dit ne pas être l’auteur des faits : " il n’y a pas de preuve..." nous dit-on
C’est vrai que cour est tellement surveillée que personne n’a vu les faits . Après plusieurs semaines je demande un rendez-vous à la directrice qui ne m’accorde que 20 minutes en me disant que tout va bien dans l’école, que l’accusé n’est pas coupable pour preuve il n’a pas avoué les faits et que mon fils n’est pas si sage que ça ( où est le rapport ?). Je lui demande qui est responsable et me répond qu’elle a beaucoup de travail et n’a pas le temps d’investiguer...
Pas facile pour des parents d’accepter cette réponse et l’injustice envers mon fils est abominable : comment faire comprendre le bien et le mal à un enfant de 6 ans quand les adultes de l’école nient les situations graves ?
J’ai fait appel à FCPE qui m’a dit connaitre les problèmes de violence dans cette école mais que le dialogue avec la directrice est "difficile". FCPE a eu pour moi une oreille attentive et sympathique mais a été d’une totale inefficaité. Les services de la commune se sont rangés derrirère la directrice ; tout va bien, il ne se passe rien et surtout n’en parlez pas autour de vous...
Ma solution a été de trouver une baby sitter pour l’heure de midi et d’inscrire mon fils en école privé.
Pour mon compte, les gens de terrain ont été d’une totale incompétence, pas besoin d’être inspecteur d’académie pour cela et se battre face à des gens sourds et aveugles, c’est assez difficile pour les parents qui au final passent pour les empécheurs de tourner en rond, les pénibles de service,...
J’espère qu’en école privée, l’année prochaine, l’ambiance sera celle de l’école publique de mon enfance : une cour surveillée, des enfants punis s’ils le méritent, des conseils de discipline le cas échéant.
Dans l’école de mon quartier, je sens une banalisation de la violence et je ne trouve pas étonnant que des ados en viennent aujourd’hui à taper leurs professeurs. C’est quand les enfants sont petits que l’on peut encore agir sur leur comportement