Dûrer était fils d’orfèvre et son père a veillé à ce qu’il finisse son apprentissage avant de lui permettre d’entrer à nouveau comme apprenti dans l’atelier du peintre nürembergeois Michael Wolkemut. Ce qui explique en partie la précision de son trait de graveur. De par son père, on peut supposer qu’il eut accès à quelque secret d’atelier. Il a écrit un manuel de géométrie à l’usage des peintres et autres artisans, très bien traduit et commenté par Jeanne Peiffer. Jamais il ne fait mention de la proportion dorée alors qu’il l’a souvent utilisé. Il faut en conclure qu’il était astreint au secret.
Autre rectification, l’homme inscrit dans le pentagramme donné comme énigme, n’est pas de Vinci, il a été dessiné par un inconnu et illustre le livre second de La philosophie occulte d’Agrippa de Nettesheim sur le modèle de l’homme de Vitruve dont s’est inspiré Vinci, de même que Dürer ou Agrippa..
Dûrer en savait suffisamment pour se taire, mais à ce que je sache, les francs-maçons n’avaient pas encore fait parler d’eux et la maçonnerie opérative était toujours florissante.
Les carrés planétaires desquels est issu le « carré de Dürer » ne sont pas étrangers à la figure à laquelle fait référence le lien de Soi-Même, quant aux clés, chère Cathy, je vous renvoie encore une fois sur mon site mentionné plus haut. elles concernent la seule indication concernant Melencolia § I que Dürer a laissé : « les clés signifient le pouvoir, la bourse la fortune ». Il faut à ce sujet s’interroger sur la curieuse graphie dont il a fait usage pour transmettre une vérité somme toute très banale.
Je suis comme vous, un fervent d’éthymologie. Savoir d’où proviennent les mots nous est toujours d’un grand enseignement. A propos du carré magique d’Albrecht Dürer une rectification s’impose. Ce n’est pas le premier carré magique publié en Europe, comme l’affirme votre lien. Il y a eu tout au début du XIV siècle, un fascicule sur la construction des carrés magiques publiés par Manuel Moschopoulos, voir : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/moschopoulos/carremagique.htm .
Malgré tout le respect que je lui dois Albrecht Dürer n’est pas l’inventeur de son carré magique. Entre 1496 et 1502, Luca Pacioli, dans un manuscrit actuellement à la bibliothèque universitaire de Bologne en a publié la formule. En voici la preuve (Luca Pacioli connu pour ses talents de compilateur n’en est pas plus l’inventeur) : http://www.frankmorzuch.com/l-affaire-dürer/
Pour en savoir plus je vous invite à suivre ce lien qui vous donnera en primeur quelques éléments capitaux d’un livre en cours de publication.