« Il faut permettre à ceux qui le veulent de travailler davantage pour gagner plus. »
Ce n’est pas une défiscalisation qu’il faudrait pour réussir cela, mais une profonde réforme du code du travail...
Un contrat de travail, jusqu’à preuve du contraire, c’est l’acte par lequel une personne loue à un employeur son temps et sa force de travail en contrepartie du versement d’un salaire. C’est l’employeur et lui seul qui par ce contrat décide du temps de travail et de son utilisation.
Un salarié qui « veut travailler plus » n’en a aucunement le droit.
Si la concurrence était libre et parfaite, chaque acteur aurait accès à la même information et pourrait librement adapter son comportement en fonction de son intérêt.
Le travailleur chinois pourrait donc venir librement travailler en France où le prix naturel de son travail est plus élevé ; le consommateur français pourrait donc librement acheter en Chine où le prix naturel du produit acheté est plus faible. La libre concurrence entre les entreprises les conduirait à aligner leurs niveaux de salaires et de prix de vente.
La mondialisation fait exactement l’inverse et n’est donc pas libérale : elle cloisonne les marchés du travail et de la consommation, et réalise ses profits sur le différentiel des prix naturels obtenus sur ces marchés. C’est l’objectif de profit qui conditionne la structure des marchés, et non plus la libre concurrence qui détermine le niveau de profit.