Gardons un peu de mesure. Une barbarie ne saurait en justifier une autre sauf à risquer une très dangereuse escalade. Opposer l’abattoir à ceux qui dénoncent la chasse est une tarte à la crème passablement éventée. Les défenseurs des animaux ne peuvent être soupçonnés d’ indifférence au sort des bêtes vouées à l’abattoir et on ne peut méconnaître l’action de tous les groupes qui se bagarrent pour qu’il y ait dans ce domaine moins de cruauté et de souffrances inutiles. Les mêmes se préoccupent aussi, en amont, des conditions d’élevage… et on sait qu’il y a encore du boulot. Ce n’est pas une raison pour tolérer les souffrances infligées par plaisir ou par caprice… Veillons aussi à ne pas tomber dans le procès d’intention. Une hyène à la place du cerf ? Il est vrai que cet animal ne bénéficie pas du même capital de sympathie et ça n’a sûrement rien à voir avec l’inconscient… Il est vrai aussi qu’il est probablement moins répandu dans les forêts picardes..... ! Il reste que la poursuite de cette bête "à courre, à cor et à cri", ce ne serait pas beaucoup plus malin et on peut douter que la population du village aurait apprécié le "final avec toute la troupe" dans le jardin d’un particulier avec tous les périls que cela comporte pour les paisibles occupants. Dans un tel scénario, la hyène n’aurait pas été l’élément le plus terrorisant.
ce ne serait pas une très bonne idée de réagir avec une violence brutale ; si nous voulons dénoncer la barbarie, évitons de donner (ou de prôner) le mauvais exemple.Ce qui est important et utile, c’est de signaler, dénoncer les inadmissibles débordements comme celui de samedi. Outre l’intolérable cruauté envers l’animal, c’est extrêmement dangereux pour les riverains. Faire honte à ces sauvages. Lorsqu’il y a lieu, ne pas hésiter à ester en justice. Réprimer les abus dans un premier temps et peut-être, par la suite, (on peut toujours rêver) obtenir l’interdiction de cette folie sanguinaire. Dans plusieurs pays voisins, c’est fait ! il semble que la France reste un exception... Il ne serait pas incohérent de traduire dans nos textes législatifs ou réglementaires les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’animal proclamées il y a 30 ans au Trocadéro, à Paris.... Vaste programme ! Commencons par un bout...
Pénible impression d’un procès en sorcellerie intenté à Geneviève de Fontenay, à sa personne, à ses activités ou plutôt d’un lamentable lynchage assorti de propos d’une écœurante vulgarité. Serait-ce une façon d’occulter le sujet ? Ou d’essayer… ?
Car le propos de l’article est bien l’initiative prise par Mme de Fontenay. Appréciée ou non, sa notoriété est indéniable et donne du poids à sa démarche. Il sera intéressant de guetter la réponse des responsables contactés en espérant qu’aucun ne se réfugiera derrière la sempiternelle langue de bois et que tous prendront clairement position sur cette demande.
Peut-être faudra-t-il insister. D’autres personnalités devront peut-être se mobiliser pour obtenir que ce texte soit enfin débattu au parlement. En toute hypothèse, nous remercierons Mme de Fontenay pour cette interpellation. Quelque soit le résultat, elle est déjà une aide précieuse au mouvement anti corrida.
Merci et bravo à L’Alliance qui a permis d’éviter le pire ; l’implication d’un très jeune enfant dans des démonstrations d’inutiles cruautés et sa mise en danger manifeste. Au delà de cette victoire du cœur et de la raison, il convient de relever l’annonce du speaker de Rion des Landes, précisant que le remplaçant au pied levé est "un jeune torero de plus de 16 ans qui pourra donc mettre à mort." Comme un lot de consolation ?
Il faudra sans doute s’interroger sur le bien fondé de ce permis de tuer accordé à de si jeunes gens et assorti d’une permission de torturer…. Le combat continue.
Il n’est pas certain que le "monde taurin" se sente ébranlé ; il garde le verbe haut et une insolente assurance (au nom de la "tradition" ?) Mais il a dû prendre en compte les lignes à ne pas franchir. En ce sens, l’alliance anti-corrida et tous les gens un peu sensés remportent une série de victoires significatives. Il est important qu’on ne puisse impunément impliquer de jeunes enfants dans des tueries assez lâchement "préparées" pour que l’animal n’ait aucune chance et l’exécuteur un minimum de risque… sauf les petits, exploités en l’exhibition. Car les enfants, acteurs ou simples spectateurs, restent extrêmement vulnérables, physiquement et moralement. Ils portent l’avenir, donc l’espoir d’une société plus civilisée, plus élevée c’est à dire moins fruste et moins barbare. Nul n’a le droit de les pervertir en leur inculquant le plaisir de tuer. Il est au contraire indispensable de leur faire prendre conscience très tôt de l’horreur qui perdure sous couvert de divertissements assortis d’inutiles tortures infligées à des animaux. C’est notre devoir d’adultes ; ce sera peut-être notre fierté… G.B.