Il y a une place pour les sciences de l’éducation. Il y a vraiment une recherche active et des gens qui posent de bonnes questions, des phénomènes qui sont mis en évidence. Je pense qu’il faut déjà essayé de regarder au-delà de nos frontières, même si la théorisation est un peu une spécialité Française. Je pense que la science a sa légitimité. Personnellement je suis plus attiré par une approche didactique (en gros une pédagogie qui s’intéresse de près aux disciplines) que par une pédagogie généraliste indifférenciée. Là où il y a problème selon moi c’est sûr l’exploitation politico-médiatique de ces sciences de l’éducation. A l’heure de la réforme du collège, on a plus l’impression que ces sciences servent d’alibi à une réforme strictement économique : on réduit les budgets en arguant de certains travaux pour se dédouaner. Je pense qu’il ne faut pas y voir plus que cela.
En tout cas merci à l’auteur d’éclairer sur la diversité et l’utilité des sciences de l’éducation qui sont la risée de beaucoup, alors qu’elle n’ont pas à rougir face aux économistes ou autres gourous du management.
Certes Verdier n’a rien d’un ange, ni d’un génie, mais justement, pourquoi cet acharnement sur lui ?
J’ai pour habitude de suivre le fil d’actualité de « Le Monde » et cela m’a choqué ces articles à charges sur un ton genre « moi monsieur je connais la vérité »...Allant même jusqu’à dire que le soleil n’influençait pas le réchauffement climatique...non mais...Y a-t-il une place dans ce pays pour la nuance, le recul, le débat argumenté ? ou bien on balaye toute fragilité, tout paradoxe en balançant que l’autre est forcément complotiste, puisque de vérité il ne peut y avoir que celle que nous servent les médias. Oui, il y a un réchauffement (ben oui on mesure des températures plus élevées), non on ne peut garantir 100% son origine humaine (on mesure précisément depuis quoi ? un siècle ? Oui il faut réfléchir à une société plus écologique indépendamment de cette question climatique, il y a donc matière à débat, réflexion, action...
Cela dit ce qui me choque c’est la rapidité à laquelle le réchauffement climatique est devenu un principe, avec quelle rapidité il a été intégré dans l’éducation. Dans tout cela on perd la notion de recul, d’histoire, de hasard. Qui maîtrise la complexité du Soleil, de l’atmosphère terrestre et de leurs interactions ?
De Gaulle était loin d’être un saint, mais il avait une vision de l’indépendance de la France en politique extérieure qui nous fait cruellement défaut aujourd’hui. La diplomatie Française ne devrait pas s’abaisser à un tel suivisme, surtout que derrière le voile élégant et noble de la liberté se tapit le désir d’étendre l’Europe du travail à coût minimal.
La MQ appliquée aux sciences sociales est une vieille idée...issu d’une formation en physique j’en discuter déjà pas mal dans mon labo, mais plutôt comme analogie : La « connaissance » ou la « conscience » des individus aurait en quelques sorte des états dégénérés et qui selon l’environnement s’exprimeraient ou pas en un état propre avec une certaine probabilité. Ce qui est très séduisant dans la MQ c’est la cohabitation pour une même particule d’états probables et la mesure de différents états suivant la contrainte extérieure qu’est la mesure. Cela dit je suis un peu sceptique sur le fait de vouloir donner un sens « facilement compréhensible » à la MQ, à tort peut-être je me satisfait d’une MQ d’essence probabiliste, d’un point de vue subjectif le hasard n’est pas assez considéré dans notre société.