Il est très utile de rappeler les indications de la vaccination contre le virus de la grippe, en particulier pour les personnes fragilisées par des maladies chroniques qu’elles peuvent décompenser à l’occasion d’une infection virale.
Autant il a été compréhensible de mettre le paquet quand on ne savait
rien sur ce nouveau virus, autant l’observation de l’épidémiologie de la
maladie dans l’hémisphère sud aurait dû conduire à adapter le
dispositif et à réduire la voilure.
Il n’est probablement pas nécessaire de faire le forcing pour vacciner la population générale en bonne santé. Une campagne ciblée sur les personnes à risque aurait été beaucoup plus crédible.
Etant un farouche partisan de la vaccination contre des maladies telles que diphtérie, polio, tétanos, hépatite B, par exemple, je pense que le discours des autorités va rendre le boulot beaucoup plus difficile pour convaincre les gens de se faire vacciner contre ce qui est important. A mon sens, ça va juste amener la population à se monter le bourrichon contre les vaccins en général. Ce qui est catastrophique.
Si on décide d’en faire autant pour une maladie si peu grave en terme de santé publique, qu’attend-on pour intervenir sur des pathologies qui tuent bien bien davantage ou qui sans tuer forcément ont un impact sanitaire significatif ? Une telle quantité de pognon mise sur le tapis avec un déficit de la sécu à 19,5 milliards doit faire se poser la question des priorités et n’en déplaise à Môssieur Lyon, la balance ne penche pas en faveur de cette grippe H1N1 de manière évidente.
Et pis tu sais quoi en plus ? L’institut de Veille Sanitaire gardera le petit doigt sur la couture du pantalon. Peut on rapprocher cela du fait qu’il ait obtenu du ministère une trentaine de postes pour faire face à la pandémie ? Je pose la questions mes petits amis, je pose la question....
A-t-il échappé à la grande sagacité de l’auteur que le seuil épidémique pouvait varier en fonction de la saison ? Définition du seuil épidémique tirée du bouquin : statistique et épidémiologie, auteur T Ancelle, éditeur Maloine, p 215.
Le seuil épidémique est un taux d’incidence supérieur d’environ deux écarts types au seuils d’incidence prévu par des modèles. Ces modèles de prévision plus ou moins complexe tiennent compte de nombreux paramètres et notamment des variations saisonnières.
Car, probablement en raison d’un complot interplanétaire, le taux de base de la grippe fluctue au cours des saisons (selon un ancien transfuge de la CIA).
Dire qu’un seuil épidémique est franchi est une « décision » statistique, c’est à dire qu’il y a un risque d’erreur que l’on impose en général inférieur à 5%.