Je pense surtout qu’il faut éviter de confondre justice et psychiatrie, et d’avoir des demandes irréalistes concernant la psychiatrie. La psychiatrie sert à soigner les maladies mentales. Pas à punir ou à gérer des délinquants. Donc encore moins à prévoir ou empêcher la récidive de crimes ou de délits. Ca, c’est de la criminologie (et encore), qui n’est pas une science plus exacte que la psychiatrie.
En tant que psychiatre (non expert), j’attends effectivement toujours la littérature scientifique qui attesterait de l’utilité et de la pertinence des expertises psychologiques et psychiatriques censées évaluer le risque de récidive. Par contre je ne suis pas d’accord avec votre conclusion, ni celle de l’auteur, qui me paraît une pente glissante vers l’enfermement définitif de tous les « déviants » « au cas où ». Avec cette logique on ne laisse plus sortir personne de prison (violeurs, voleurs, agresseurs...) puisque statistiquement ils sont tous à risque de récidive.
Loin de moi l’idée de caricaturer vos propos ; je rebondis simplement sur le sujet de votre article, le « management », pour, effectivement, en faire une lecture politique en quelque sorte, en soulignant l’importance de ce sujet méconnu, je pense, du grand public.
C’est une arme d’autant plus efficace entre les mains des dirigeants (politiques, d’entreprise, etc.) que leurs subordonnés ne la connaissent pas.
J’ai bien saisi que votre propos n’a rien à voir avec le « management par la terreur », mais aurait je suppose plus à voir avec la notion de soumission librement consentie chère à Joule et Beauvois. Je vous rejoins sur l’inefficacité d’un tel mode de fonctionnement (par la terreur) sur le long terme, je pense que notre Danube de la Pensée finira bien par en supporter les conséquences.
Bref, je ne critiquais pas votre propos, juste l’application malvenues de techniques manipulatoires inspirées de celles du management par nos « élites » pour nous tenter de nous faire avaler de mauvaises réformes.
Je précise par ailleurs que contrairement aux apparences, je n’ai rien contre le concept de management en lui-même. Simplement, c’est une arme dangereuse si elle est mise au service de mauvaises fins...
Oui, crazywasher, l’auteur espère sans doute une certaine visibilité médiatique pour son ouvrage...
Mais rien ne nous empêche de rebondir là-dessus pour informer nos concitoyens sur l’art de les mener sans qu’ils s’en aperçoivent :)